Les Ministères de la défense et des Affaires étrangères espagnols ont lancé, mercredi dans la journée, une alerte sécuritaire recommandant aux ressortissants espagnols de ne pas se rendre dans les camps de Tindouf, en territoire algérien.
Dans une recommandation mise à jour mercredi et publiée sur son site Internet, la diplomatie espagnole a indiqué que « l’instabilité croissante » dans le nord du Mali et l’activité des groupes terroristes dans la région pourraient affecter la sécurité dans la région de Tindouf. « Il est recommandé de voyager avec une extrême prudence en Algérie. S’abstenir de le faire dans certaines régions, notamment le désert du sud, y compris les camps de Tindouf, frontières avec le Mali, le Niger, la Libye et la Mauritanie et éviter de le faire sauf si absolument nécessaire » dans les zones frontalières avec Tunisie et en Kabylie.
De son côté, le ministère de la Défense espagnol est conscient, par le biais des services de renseignement étrangers, d’ « un grave attentat à Tindouf contre des citoyens espagnols qui se trouvent ou pourraient se rendre dans la région » serait imminent. Cette vive recommandation du gouvernement de Madrid intervient dans le sillage des rapports des services de renseignement occidentaux faisant état des connexions du polisario avec les groupes terroristes et les réseaux du narcotrafic qui sévissent au Sahel.
Le front polisario s’est retrouvé déstabilisé par cette annonce, et n’a pas tardé à réagir. Gênés par cette alerte sérieuse lancée par l’Espagne, les séparatistes ont accusé le gouvernement ibérique d’être « induit en erreur » par le Maroc et d’avoir lancé une alerte « injustifiée ». Pour les chefs du polisario, qui s’apprêtent à organiser leur congrès en décembre prochain à Tifariti, cette annonce tombe donc au mauvais moment pour l’entité séparatiste, eux qui comptaient sur la présence de quelques sympathisants espagnols.






