Une étude publiée par « The Lancet » révèle que le nombre d’attaques sur les établissements sanitaires a augmenté en Syrie et que 814 soignants ont péri depuis 2011 dans les conflits.
Le personnel médical sur place a également subi de lourdes pertes puisque 782 soignants ont été tués entre mars 2011 et septembre 2016, bilan auquel il faut ajouter les 32 décès survenus depuis octobre dernier.
Selon l’étude, cette escalade des violences serait due notamment au gouvernement syrien et à son allié russe, « responsables de 94 % des attaques menées » contre les bâtiments hospitaliers.
Le Dr Jabbour de l’Université américaine de Beyrouth, l’un des auteurs de l’étude, révèle »qu’avec le temps , les attaques sont devenues plus fréquentes, plus évidentes, et s’étendant à des zones géographiques plus vastes ».
À noter que selon les chiffres obtenus par l’ONG américaine Physicians for Human Right (PHR) 55 % des soignants disparus ont été tués par une explosion, 23 % lors de fusillades, 13 % à la suite de tortures et enfin 8 % ont été exécutés.
« L’année 2016 a été l’année la plus dangereuse à ce jour pour les professionnels de santé en Syrie », et a fait grimper « le nombre de décès de soignants à 32 % sur le total des morts liées au conflit », qui s’élève à 320.000, souligne le Dr Jabbour.






