Un groupe de femmes appartenant à la tribu Laaroussiyine, installées dans les camps de Tindouf, a vandalisé, le 9 janvier, le véhicule du présumé «ministre de l’Intérieur» de la prétendue rasd, Brahim Bailla, issu de la tribu Rguibat Labouihat. L’incident s’est déroulé devant le siège du supposé «ministère» à Rabouni.
Ces femmes ont agi ainsi pour protester contre le refus de ce responsable séparatiste de les recevoir. Elles souhaitaient dénoncer le démantèlement, le même jour, de leur tente érigée devant ce bâtiment par des membres de la «gendarmerie» du Polisario. Cette tente, installée en leur absence, servait de point de rassemblement pour réclamer la libération de l’un de leurs proches détenu dans la prison dite de «Dhaibia», accusé d’implication dans une affaire de meurtre.
L’événement illustre le profond mécontentement qui gagne les camps de Tindouf où les injustices et l’arbitraire des dirigeants séparatistes nourrissent la colère des populations. Ces manifestations traduisent un rejet grandissant de l’autorité du Polisario et des pratiques qu’il impose aux habitants de ces camps.