La cour constitutionnelle du Togo a validé les résultats proclamés la Commission électorale nationale indépendante (CENI), confirmant la victoire de Faure Gnassingbé pour un quatrième mandat à la tête du pays.
Les chiffres rendus public par la Cour sont légèrement différents de ceux communiqués par la CENI et sont désormais de 70,78 % pour Faure Gnassingbé, 19,46 %, pour Gabriel Agbéyomé Kodjo et 4,68 % pour l’ancien chef de file de l’opposition Jean-Pierre Fabre. Le score de Faure Gnassingbé, candidat de l’Union pour la République (UNIR) est en-dessous des résultats provisoires proclamés le 23 février par la CENI. La Cour constitutionnelle a expliqué que certains votes n’avaient pas été comptabilisés et qu’elle avait procédé à un redressement des suffrages.
M. Gnassingbé avait été crédité de 72,36%, contre 18,37% pour M. Kodjo, selon les résultats de la CENI. La cour constitutionnelle a également rejeté les recours d’Agbeyomé Kodjo pour « défaut de preuves susceptibles d’étayer ses allégations » de fraude commises par Gnasingbé. Ce dernier a indiqué qu’il va poursuivre sa contestation. « Je suis légaliste, mais je ne me reconnais pas dans ces résultats. J’ai largement gagné ce scrutin et j’ai une responsabilité vis-à-vis de ceux qui voté pour moi », a-t-il affirmé aux médias.
Arrivé au pouvoir en 2005, M. Gnassingbé avait été réélu en 2010 avec 60,9% des suffrages, puis 58,77% en 2015, ont fait remarquer des observateurs locaux. Lors de ces éléctions, le président sortant affrontait dans les urnes six concurrents issus tous de l’opposition du pays.