Depuis dimanche, l’heure est à la condamnation de la profanation du drapeau national lors d’une manifestation à Paris. Les réseaux sociaux se font également l’écho de la dénonciation d’un tel acte. En effet, durant la marche du samedi 26 octobre à Paris pour commémorer le troisième anniversaire du décès de Mohcine Fikri, l’emblème national a été piétiné puis brûlé par des participants.
Activistes de la société civile, politiciens, penseurs, tous ont condamné l’acte de profanation de l’emblème du Maroc, à travers des publications sur les réseaux sociaux. Ainsi, à titre d’exemple, le politologue et professeur universitaire Omar Cherkaoui a commenté cette ignominie en affirmant que cet acte n’est «ni de l’héroïsme, ni de la victoire. Il est l’apogée de la futilité et de l’insouciance ».
Plus encore, pour ce penseur, « lorsque nous défendons les symboles de la nation, et les grandes lignes du vivre-ensemble, ce n’est pas parce que nous voulons couvrir le soleil à l’aide d’un tamis ni pour prétendre que nos écoles, nos hôpitaux, notre justice et notre gouvernement sont au beau fixe. Certes pas. Notre pays connaît des défaillances, des victimes et des humiliations. Mais il est notre foyer, et nous nous disputons et faisons part de notre colère ou désappointement entre ses murs. Il n’est pas une bourse où nous entrons pour gagner des actions, que nous dénigrons si nous les perdons ».
Salah El-Ouadie, président du mouvement politique Damir et membre de l’Initiative civile pour le Rif, a clamé pour sa part : «si ceux qui ont brûlé le drapeau sont étrangers, alors ils ont brûlé nos coeurs par leur acte. s’ils sont Marocains, alors ils ont brûlé leur peau avec ce drapeau».
Othmane Tarmounia, secrétaire général de la jeunesse istiqlalienne, a de son côté relevé que « brûler le drapeau national, en plus d’être un crime punissable par la loi, est un acte maladroit d’un groupe de personnes qui ne peut être que condamné. Le drapeau est l’un des symboles de la souveraineté marocaine qui fait partie de notre identité et constitue un des liens de la fusion des tribus marocaines du Rif au Sahara en passant par Taza, Zenata, Souss… »