Le président de la COP22, Salaheddine Mezouar a affirmé, dimanche à Marrakech, que l’accord global pour combattre le changement climatique sera mis en oeuvre même si le candidat républicain à la présidence des Etats-Unis Donald Trump devienne le nouveau locataire de la Maison Blanche.
« Il n’y aura pas de marche arrière sur ce qui a été convenu à Paris » s’est contenté de déclarer Mezouar à propos des craintes suscitées par une éventuelle arrivée à la présidence de Donald Trump, connu pour son opposition à l’Accord de Paris contrairement à sa rivale la démocrate Hillary Clinton.
« On ne peut qu’avancer », a dit, lors d’une conférence de presse, le président de la COP22 qui s’est abstenu de citer le nom de Donald Trump.
Pour sa part, la responsable du climat au sein de l’ONU, Patricia Espinosa, Secrétaire exécutive de la CCNUCC a déclaré, au sujet de ces craintes, que tout Etat qui voudrait se retirer de l’accord de Paris, devra suivre des procédures juridiques prévues de durer quatre ans.
« L’accord est entré en vigueur et nous sommes obligés de mettre à exécution ces engagements », a-t-elle souligné lors de cette même conférence de presse. Selon elle, l’accord laisse le choix à chaque pays de définir ses propres engagements pour combattre le changement climatique, sachant qu’il n’est soumis à aucune sanction.
Selon Trump, l’accord de Paris aura un impact sur l’emploi aux Etats-Unis notamment dans l’industrie du Charbon. S’il venait à être élu président, il s’opposerait ainsi au projet de Barack Obama de réduire les émissions de gaz à effet de serre en Amérique de 26 à 28% de leur niveau de 2005 d’ici 2025.
Lors de cette conférence de presse, Salaheddine Mezouar a indiqué que les travaux de la COP22 constitueront « un nouveau départ pour la communauté internationale ».
« Les émissions de gaz à effet de serre, responsables du changement climatique et de ses impacts, doivent être au centre des préoccupations » a-t-il souligné.
Mezouar espère que « la rencontre de Marrakech va accélérer l’élaboration des règles de transparence et permettre d’élaborer une feuille de route claire pour les pays développés afin qu’ils puissent mobiliser 100 milliards de dollars par an d’ici à 2020 ».






