Les réseaux sociaux se retrouvent sur le banc des accusés après la sanglante fusillade de Munich.
Outil d’information et d’aide à l’enquête, ces derniers ont aussi offert un terrain fertile aux fausses rumeurs et permis au tireur de piéger ses victimes.
Peu après les premiers tirs, la police munichoise a multiplié les messages d’alerte – rédigés en allemand, en anglais et en français et même en turc – sur ses comptes Twitter et Facebook. Objectif: tenir la population informée le plus vite possible..
« Il y a eu une fusillade, la situation est incertaine », » Restez à la maison à Munich, ne sortez pas dans la rue », « nombre incertain de victimes », « nous mettons tout en oeuvre pour trouver les auteurs » des tirs, ont fait savoir les services de sécurité.
Mais dans le chaos provoqué par la fusillade, les autorités ont dû faire face sur internet à de folles rumeurs, évoquant plusieurs attaques simultanées dans la ville, la présence de suspects équipés d’armes longues ou encore leur fuite en trombe à bord d’une voiture.
Autant d’affirmations fausses qui ont mobilisé les forces de l’ordre et surtout alimenté la crainte d’une attaque terroriste.
Le chef de la police Hubertus Andrä a déclaré: » Nous avons eu durant la nuit beaucoup d’informations et les vérifier de manière détaillée et rapide a constitué un défi. Et nous avons dû naturellement toutes les prendre au sérieux étant donné la situation ».
En outre, c’est aussi via un réseau social que le tireur a piégé plusieurs de ses victimes, en piratant un compte Facebook pour les inviter à se rendre dans un restaurant McDonald’s.
Selon les médias, le tireur, David Ali Sonboly, a posté ce message sur le réseau social: « Je vous offre ce que vous voulez mais pas trop cher ».






