Après l’annonce vendredi des résultats définitifs des législatives en Tunisie, le parti d’inspiration islamiste Ennahdha, arrivé en tête du scrutin, doit proposer un Chef de gouvernement d’ici le 15 novembre, ont indiqué le parti et l’Instance chargée des élections.
Selon la Constitution, le Président Kaïs Saïed a une semaine à partir de vendredi pour charger une personne désignée par Ennahdha de constituer un gouvernement. Jusque-là, aucun nom n’a été évoqué publiquement, signe des difficultés rencontrées par Ennahdha pour former des alliances. Lors d’une conférence de presse vendredi, l’Instance chargée des élections en Tunisie (Isie) a annoncé les résultats définitifs des élections législatives du 6 octobre.
Ennahdha, première force parlementaire, n’a cependant gagné que 52 sièges, moins d’un quart du Parlement, et devra composer avec cinq ou six formations pour obtenir une majorité soutenant le nouveau gouvernement. La « Choura », organe consultatif du parti Ennahdha, doit se réunir ce week-end afin de plancher sur la composition de l’exécutif, et décider s’il confie la formation du gouvernement à un membre du parti ou à une personnalité indépendante. La personne désignée pour diriger le nouveau cabinet a un délai d’un mois, renouvelable une fois, pour former un gouvernement qui doit être ensuite approuvé par une majorité de députés. A défaut de majorité à l’issue de ce délai, le Président Kaïs Saïed pourra proposer un autre Chef de gouvernement.