Le groupe djihadiste Etat islamique a revendiqué la mort début février de quatre militaires lors d’une opération antiterroriste dans une zone montagneuse du centre de la Tunisie, a indiqué jeudi soir l’agence américaine SITE, spécialisée dans la surveillance des groupes djihadistes.
Les combattants de l’EI «ont tué quatre membres de l’armée tunisienne dans des explosions près du Mont Mghila et ont aussi tué un espion de l’armée dans une opération distincte dans la région du Mont Selloum», selon un article publié par Al-Naba, organe de propagande de l’EI, a rapporté SITE.
D’après Al-Naba, trois engins explosifs ont été activés au passage de militaires sur une route qu’ils examinaient à pied le 3 février à la recherche notamment de bombes de ce type.
Le porte-parole du ministère de la Défense, Mohamed Zekri, avait déclaré à l’AFP ce jour-là que «quatre militaires, qui faisaient partie d’une unité chargée de mener une opération de ratissage au Mont Mghila pour la recherche d’éléments terroristes, (avaient) été victimes de l’explosion d’une mine artisanale».
Selon lui, cette région est connue pour abriter des groupes armés jihadistes.
Cet incident «ne nous empêchera pas de poursuivre nos efforts pour combattre et vaincre le terrorisme», avait réagi le Premier ministre Hichem Mechichi.
Par ailleurs, le groupe djihadiste a revendiqué via Al-Naba la mort d’un homme présenté comme un «espion de l’armée tunisienne» et identifié comme étant Oqba al-Dhibi.
L’homme a été «attiré dans la région du Mont Selloum», près de Kasserine (centre-ouest) par des djihadistes et a été exécuté par décapitation le 20 décembre.
Les autorités tunisiennes avaient annoncé ce décès ce jour-là.