Cent-dix membres de la police, la garde nationale, l’armée et la douane ont été révoqués, en Tunisie, pour de forts soupçons sur leurs liens avec des groupes extrémistes ou la contrebande, a annoncé, mercredi, Walid Louguini, responsable chargé de la communication au ministère de l’Intérieur.
«Leur limogeage est lié, après enquêtes, à des soupçons très sérieux sur leur appartenance ou sympathie avec des organisations terroristes », a précisé Walid Louguini, cité par plusieurs organes de presse.
Un haut responsable du ministère, Taoufik Bouaoun, avait annoncé, lundi, que «cinq ou six» agents de l’ordre avaient été arrêtés sur ordre de la justice pour «liens directs» avec la contrebande ou le terrorisme.
Parmi eux, certains seront jugés, d’autres font toujours l’objet d’une enquête, a-t-il dit. Après la période de transition, les responsables tunisiens ont découvert que «certaines nominations n’avaient pas été soumises aux critères sécuritaires, à savoir une enquête de sécurité qui se fait au niveau du poste de police du quartier», a expliqué M. Bouaoun, qui a aussi pointé du doigt des formations qui n’ont pas été dispensées «sur les bonnes bases».