Berlin a qualifié ce vendredi d’« aberrantes » les accusations d’espionnage formulée par le président turc Recep Tayyip Erdogan à l’encontre d’un journaliste germano-turc incarcéré en Turquie.
Accusant l’Allemagne de tolérer des rassemblements de séparatistes kurdes qualifiés par Ankara de «terroristes », Erdogan a déclaré que les autorités allemandes « devraient être jugées car elles aident et hébergent des terroristes ».
Les dirigeants turcs ont multiplié les déclarations acrimonieuses contre Berlin- à la suite des annulations des meetings pro Erdogan-.
À noter que les turbulences entre Berlin et Ankara, constantes depuis le putsch manqué de juillet en Turquie, ont viré à l’orage après l’incarcération mardi pour « propagande terroriste » du correspondant germano-turc du quotidien Die Welt en Turquie, Deniz Yücel.
Pour rappel, la chancelière allemande Angela Merkel , qui avait critiqué l’arrestation de Deniz Yücel, a dit vendredi qu’il était « approprié de notre part de critiquer les atteintes à la liberté de la presse » en Turquie. Le président turc est accusé par ses détracteurs de dérive autoritaire, notamment depuis une tentative de putsch en juillet dernier; qui a été suivie de l’arrestation de plus de 43.000 personnes.






