Les Turcs doivent se prononcer ce dimanche pour ou contre le renforcement des pouvoirs du président Recep Tayyip Erdogan.
Quelque 55,3 millions de Turcs sont appelés à se rendre aux urnes pour dire oui ou non à une révision constitutionnelle qui prévoit notamment la suppression du poste de Premier ministre au profit d’un hyperprésident.
Le gouvernement présente cette réforme comme indispensable pour assurer la stabilité du pays et lui permettre d’affronter les défis sécuritaires et économiques. Mais l’opposition dénonce la dérive autoritaire d’un homme qu’elle accuse de chercher à museler toute voix critique, surtout depuis le putsch manqué.
»Les résultats s’annoncent bons », a assuré samedi le président Erdogan. « Mais cela ne doit pas nous rendre léthargiques. Un oui fort sera une leçon donnée à l’Occident », a-t-il ajouté.
À noter que, le scrutin, dont le résultat s’annonce serré, survient au terme d’une longue campagne particulièrement tendue, marquée notamment par une dégradation des relations entre la Turquie et l’Union européenne.
Pour rappel, s’il l’emporte, Recep Tayyip Erdogan, qui a échappé à une tentative de putsch il y a neuf mois, disposerait d’un pouvoir considérablement renforcé et pourrait en théorie rester président jusqu’en 2029.