Dans le cadre de sa démarche de communication annuelle pour renforcer son ouverture sur son environnement extérieur, à consolider les principes de gouvernance sécuritaire et à promouvoir une co-construction de la sécurité ancrée dans la responsabilité et la reddition des comptes, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) dévoile son bilan pour l’année 2024. Ce rapport «offre une vision globale et transversale des réalisations du service public policier, mettant en exergue les domaines répondant aux attentes des citoyens, notamment la transition numérique des services publics, la modernisation des infrastructures policières, les efforts pour renforcer le sentiment de sécurité et la lutte contre la criminalité, ainsi que la gestion des ressources humaines et la communication institutionnelle», a-t-on affirmé.
Ce bilan annuel met également en lumière les projets sécuritaires planifiés pour l’année à venir, dans le but de créer un environnement de travail intégré et optimisé pour répondre aux enjeux de la sécurité nationale. En poursuivant cette stratégie de transparence, la DGSN présente les grandes lignes de son bilan pour l’année 2024 selon les axes principaux suivants :
1. CNIE 2.0 : DE LA CARTE D’IDENTITÉ À UN SUPPORT DE SERVICES ÉLECTRONIQUES
En 2024, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a franchi une étape décisive dans l’exploitation des infrastructures numériques administratives mises à disposition des citoyens et des résidents étrangers. À travers le déploiement de la deuxième génération de la Carte nationale d’identité électronique (CNIE 2.0), elle a élargi les partenariats institutionnels et permis à un réseau diversifié d’acteurs publics et privés de bénéficier des services offerts par cette technologie.
Le dispositif du “tiers de confiance pour la vérification d’identité”, intégré à la plateforme de “l’identité numérique” et développé par les experts de la DGSN, est désormais au cœur de cette révolution numérique. En 2024, ce système informatique avancé a permis aux citoyens d’accéder, en toute sécurité, à un ensemble de services publics et privés, tout en préservant leurs données personnelles. Grâce à cette innovation, les porteurs de la CNIE peuvent vérifier leur identité et réaliser des transactions administratives et bancaires de manière instantanée, sécurisée et automatisée, que ce soit en présentiel via la puce électronique intégrée, ou à distance grâce aux applications mobiles compatibles.
Afin de généraliser cette innovation, la DGSN a conclu 17 conventions cadres et protocoles de partenariat avec plusieurs institutions stratégiques, notamment Bank Al-Maghrib, la Fédération des banques du Maroc, le ministère de la Santé, les assureurs, et le secteur de l’éducation. Ces accords visent à intégrer les services numériques de la CNIE 2.0 dans les processus de ces entités, tout en collaborant étroitement avec l’Agence de développement numérique et la Commission nationale pour la protection des données personnelles.
De plus, la DGSN a octroyé des autorisations directes à plus de 30 institutions publiques et privées pour utiliser la plateforme du tiers de confiance. Parmi elles figurent le ministère de la Justice, l’administration pénitentiaire, et des banques nationales. Une mise à jour majeure a également été lancée, élargissant l’utilisation de ce système à d’autres documents officiels tels que les passeports biométriques et les titres de séjour.
Simultanément, l’application mobile “Mon Identité Numérique” a bénéficié d’une refonte complète, intégrant des fonctionnalités comme la reconnaissance faciale et la génération automatique de QR codes pour simplifier les vérifications.
Enfin, la DGSN a inauguré la plateforme numérique E-Police, un espace interactif dédié à la gestion des services administratifs, permettant aux citoyens d’accéder à des services tels que la demande de casier judiciaire ou de rendez-vous pour l’obtention de la CNIE. Ces efforts témoignent de l’engagement continu de la DGSN dans la modernisation et la proximité numérique.
2. CNIE 2.0 : UNE OFFRE DE PROXIMITÉ À TRAVERS LE TERRITOIRE NATIONAL
Pour garantir une accessibilité équitable aux avantages offerts par la nouvelle génération de documents d’identité, l’année 2024 a été marquée par l’intensification des efforts visant à démocratiser l’accès à la Carte nationale d’identité électronique (CNIE).
La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a ainsi mobilisé 80 unités mobiles nouvellement équipées et connectées au système informatisé de gestion des documents d’identité. Ces unités ont mené plusieurs opérations exceptionnelles dans des zones urbaines et rurales isolées, permettant à 130 242 bénéficiaires d’obtenir leurs documents d’identité.
Dans un esprit de réactivité, des interventions d’urgence ont également été organisées dans des régions touchées par des catastrophes naturelles, notamment pour les victimes du séisme d’Al Haouz et des inondations survenues dans la province de Tata et d’autres zones du Maroc oriental. Une opération spécifique a été lancée en faveur des bénéficiaires de la grâce royale liés à la culture du cannabis, couvrant les provinces du nord telles que Taza, Taounate, Ouezzane et Al Hoceïma.
Pour la diaspora marocaine, un programme de collecte des données biométriques a été généralisé à 71 centres consulaires et diplomatiques à travers le monde. Grâce à cette initiative, le délai de délivrance des CNIE pour les Marocains résidant à l’étranger a considérablement diminué, avec un total de 219 408 cartes émises en 2024.
Au total, 4 696 069 CNIE de nouvelle génération ont été produites en 2024, incluant une part importante réalisée dans le centre principal de Rabat (3 449 678 cartes) et le centre secondaire de Marrakech (1 246 391 cartes). Par ailleurs, 1 513 569 casiers judiciaires, 51 391 titres de séjour pour étrangers, et 21 270 visas d’entrée ont également été délivrés, accompagnés de 3 310 titres de séjour exceptionnels de nouvelle génération.
Ces efforts illustrent l’engagement de la DGSN à rapprocher ses services des citoyens, quelle que soit leur localisation, tout en répondant efficacement aux situations d’urgence et aux besoins spécifiques des communautés.
3. ESPACE NUMÉRIQUE AU SERVICE DU CITOYEN : DES SOLUTIONS TECHNOLOGIQUES INNOVANTES
En 2024, la DGSN a poursuivi la modernisation de ses systèmes informatiques dédiés à la sécurité des citoyens, en intégrant des solutions de pointe pour renforcer son efficacité opérationnelle.
Le système de gestion des commissariats, connu sous l’acronyme GESTARR, a été connecté à une plateforme numérique dédiée à la gestion des affaires criminelles et délictuelles. Ce dispositif permet de suivre le traitement des dossiers, depuis la collecte initiale des données jusqu’à leur transmission aux autorités judiciaires compétentes. Actuellement opérationnel dans plusieurs villes pilotes, ce système sera progressivement déployé à l’échelle nationale.
En parallèle, un logiciel indépendant a été développé pour les services de police judiciaire, permettant la création d’une base de données nationale complète regroupant les portraits-robots des suspects, enrichie par des caractéristiques biométriques et physiques. Ce projet, soutenu par des outils d’intelligence artificielle, accélère l’identification des individus recherchés et est actuellement testé à Casablanca et Agadir avant un déploiement national.
Par ailleurs, le laboratoire national de police scientifique a été équipé de nouvelles solutions numériques, garantissant un suivi précis des preuves judiciaires, de leur réception à leur analyse, tout en respectant les normes internationales de qualité ISO 17025.
Ces innovations technologiques sont complétées par l’expansion de réseaux de surveillance visuelle dans les grands centres urbains, comprenant plus de 4 300 caméras mobiles et des dispositifs embarqués dans des véhicules de police. Ces systèmes sont renforcés par l’usage croissant de drones pour surveiller les frontières, sécuriser les événements majeurs et combattre les activités illégales telles que la traite humaine et le trafic de drogue.
Dans une optique de modernisation continue, la DGSN explore également l’intégration de l’intelligence artificielle dans la lecture automatisée des plaques d’immatriculation sur les axes routiers urbains, une technologie qui a permis d’identifier 246 véhicules volés et 410 autres liés à des infractions criminelles en 2024.
2. CNIE 2.0 : UNE OFFRE DE PROXIMITÉ À TRAVERS LE TERRITOIRE NATIONAL
Pour garantir une accessibilité équitable aux avantages offerts par la nouvelle génération de documents d’identité, l’année 2024 a été marquée par l’intensification des efforts visant à démocratiser l’accès à la Carte nationale d’identité électronique (CNIE).
La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a ainsi mobilisé 80 unités mobiles nouvellement équipées et connectées au système informatisé de gestion des documents d’identité. Ces unités ont mené plusieurs opérations exceptionnelles dans des zones urbaines et rurales isolées, permettant à 130 242 bénéficiaires d’obtenir leurs documents d’identité.
Dans un esprit de réactivité, des interventions d’urgence ont également été organisées dans des régions touchées par des catastrophes naturelles, notamment pour les victimes du séisme d’Al Haouz et des inondations survenues dans la province de Tata et d’autres zones du Maroc oriental. Une opération spécifique a été lancée en faveur des bénéficiaires de la grâce royale liés à la culture du cannabis, couvrant les provinces du nord telles que Taza, Taounate, Ouezzane et Al Hoceïma.
Pour la diaspora marocaine, un programme de collecte des données biométriques a été généralisé à 71 centres consulaires et diplomatiques à travers le monde. Grâce à cette initiative, le délai de délivrance des CNIE pour les Marocains résidant à l’étranger a considérablement diminué, avec un total de 219 408 cartes émises en 2024.
Au total, 4 696 069 CNIE de nouvelle génération ont été produites en 2024, incluant une part importante réalisée dans le centre principal de Rabat (3 449 678 cartes) et le centre secondaire de Marrakech (1 246 391 cartes). Par ailleurs, 1 513 569 casiers judiciaires, 51 391 titres de séjour pour étrangers, et 21 270 visas d’entrée ont également été délivrés, accompagnés de 3 310 titres de séjour exceptionnels de nouvelle génération.
Ces efforts illustrent l’engagement de la DGSN à rapprocher ses services des citoyens, quelle que soit leur localisation, tout en répondant efficacement aux situations d’urgence et aux besoins spécifiques des communautés.
3. ESPACE NUMÉRIQUE AU SERVICE DU CITOYEN : DES SOLUTIONS TECHNOLOGIQUES INNOVANTES
En 2024, la DGSN a poursuivi la modernisation de ses systèmes informatiques dédiés à la sécurité des citoyens, en intégrant des solutions de pointe pour renforcer son efficacité opérationnelle.
Le système de gestion des commissariats, connu sous l’acronyme GESTARR, a été connecté à une plateforme numérique dédiée à la gestion des affaires criminelles et délictuelles. Ce dispositif permet de suivre le traitement des dossiers, depuis la collecte initiale des données jusqu’à leur transmission aux autorités judiciaires compétentes. Actuellement opérationnel dans plusieurs villes pilotes, ce système sera progressivement déployé à l’échelle nationale.
En parallèle, un logiciel indépendant a été développé pour les services de police judiciaire, permettant la création d’une base de données nationale complète regroupant les portraits-robots des suspects, enrichie par des caractéristiques biométriques et physiques. Ce projet, soutenu par des outils d’intelligence artificielle, accélère l’identification des individus recherchés et est actuellement testé à Casablanca et Agadir avant un déploiement national.
Par ailleurs, le laboratoire national de police scientifique a été équipé de nouvelles solutions numériques, garantissant un suivi précis des preuves judiciaires, de leur réception à leur analyse, tout en respectant les normes internationales de qualité ISO 17025.
Ces innovations technologiques sont complétées par l’expansion de réseaux de surveillance visuelle dans les grands centres urbains, comprenant plus de 4 300 caméras mobiles et des dispositifs embarqués dans des véhicules de police. Ces systèmes sont renforcés par l’usage croissant de drones pour surveiller les frontières, sécuriser les événements majeurs et combattre les activités illégales telles que la traite humaine et le trafic de drogue.
Dans une optique de modernisation continue, la DGSN explore également l’intégration de l’intelligence artificielle dans la lecture automatisée des plaques d’immatriculation sur les axes routiers urbains, une technologie qui a permis d’identifier 246 véhicules volés et 410 autres liés à des infractions criminelles en 2024.
4. MODERNISATION DES INFRASTRUCTURES POLICIÈRES : RENFORCER LA PROXIMITÉ ET DIVERSIFIER L’OFFRE DE SÉCURITÉ
L’année 2024 a été marquée par des efforts constants de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) pour moderniser ses infrastructures et diversifier ses services, répondant ainsi aux besoins croissants des citoyens et accompagnant l’expansion urbaine du Royaume.
Parmi les projets emblématiques en cours figure la construction du nouveau siège central de la DGSN à Rabat, un complexe administratif combinant l’élégance architecturale contemporaine et des standards techniques répondant aux exigences des installations sécuritaires de haute sensibilité. Le chantier est achevé à 90 % et son inauguration est prévue en 2025.
Afin d’adapter son dispositif de sécurité au développement démographique et urbain, la DGSN a ouvert 19 nouvelles structures en 2024, dont l’élévation de la régionale de Nador au rang de préfecture régionale, accompagnée d’un renforcement logistique et opérationnel. Des commissariats supplémentaires ont vu le jour dans des villes comme Al Hoceïma, Fès, et Marrakech, renforçant ainsi la couverture sécuritaire dans ces localités stratégiques.
De plus, une salle de coordination et de commandement a été inaugurée à Kénitra pour optimiser les interventions sur le terrain, intégrer la surveillance routière et urbaine via des caméras, et garantir une réponse rapide aux appels d’urgence. Ce modèle sera prochainement élargi à d’autres grandes villes comme Casablanca, où des unités mobiles de secours et des patrouilles en moto seront déployées pour couvrir l’ensemble de l’agglomération.
Pour accompagner la densification du trafic routier, six nouvelles unités d’inspection des accidents ont été mises en place dans des villes comme Marrakech, Salé et Casablanca, équipées de 180 radars de nouvelle génération dans le cadre d’un partenariat avec l’Agence nationale de la sécurité routière.
Sur le plan sportif, et en vue des Compétitions de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, les unités de sécurité dédiées aux événements sportifs ont été renforcées, notamment à Rabat, Marrakech, Tanger, et Casablanca. Ces équipes, équipées de moyens logistiques modernes, s’inspirent des meilleures pratiques internationales pour assurer la sécurité des événements sportifs d’envergure.
Enfin, la DGSN a poursuivi son expansion au niveau des frontières aériennes et maritimes, avec la création de postes spéciaux dans des ports comme Tan-Tan et des aéroports tels que ceux de Zagora et Errachidia, intégrant des missions de police des frontières et de sécurisation des infrastructures de transport.
5. LUTTE CONTRE LA CRIMINALITÉ : UNE RÉPONSE DISSUASIVE ET DES STATISTIQUES RASSURANTES
En 2024, la stratégie de la DGSN pour la période 2022-2026 s’est poursuivie, renforçant les structures dédiées à la lutte contre la criminalité et intégrant systématiquement des technologies modernes dans les enquêtes criminelles.
Les résultats montrent une baisse significative de 10 % des crimes violents affectant le sentiment de sécurité, notamment :
• 24 % de moins pour les vols sous la menace,
• 20 % pour les vols de véhicules,
• 12 % pour les vols avec violence,
• 4 % pour les agressions sexuelles.
Par ailleurs, le taux de résolution des affaires criminelles a atteint 95 %, confirmant une tendance haussière continue depuis huit ans.
Les efforts de démantèlement des réseaux criminels se sont intensifiés :
• 947 gangs spécialisés dans les vols qualifiés ont été démantelés.
• 92 346 affaires liées aux drogues ont été traitées, avec la saisie de plus de 123 tonnes de cannabis, 1,9 tonne de cocaïne, et 1,4 million de comprimés psychotropes, dont 773 000 d’ecstasy.
En matière de lutte contre l’immigration illégale, 123 réseaux ont été démantelés, et 32 449 candidats ont vu leur tentative interceptée. De nouvelles tendances, comme l’incitation à la migration via les réseaux sociaux, ont conduit à l’arrestation de 50 individus et à l’identification de 65 organisateurs.
Enfin, les affaires de cybercriminalité ont enregistré une augmentation de 40 %, avec 8 333 affaires traitées, alors que le chantage en ligne a diminué de 23 %, grâce notamment à l’utilisation accrue de la plateforme numérique “Iblagh”, qui a reçu plus de 12 600 signalements depuis son lancement.
4. MODERNISATION DES INFRASTRUCTURES POLICIÈRES : RENFORCER LA PROXIMITÉ ET DIVERSIFIER L’OFFRE DE SÉCURITÉ
L’année 2024 a été marquée par des efforts constants de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) pour moderniser ses infrastructures et diversifier ses services, répondant ainsi aux besoins croissants des citoyens et accompagnant l’expansion urbaine du Royaume.
Parmi les projets emblématiques en cours figure la construction du nouveau siège central de la DGSN à Rabat, un complexe administratif combinant l’élégance architecturale contemporaine et des standards techniques répondant aux exigences des installations sécuritaires de haute sensibilité. Le chantier est achevé à 90 % et son inauguration est prévue en 2025.
Afin d’adapter son dispositif de sécurité au développement démographique et urbain, la DGSN a ouvert 19 nouvelles structures en 2024, dont l’élévation de la régionale de Nador au rang de préfecture régionale, accompagnée d’un renforcement logistique et opérationnel. Des commissariats supplémentaires ont vu le jour dans des villes comme Al Hoceïma, Fès, et Marrakech, renforçant ainsi la couverture sécuritaire dans ces localités stratégiques.
De plus, une salle de coordination et de commandement a été inaugurée à Kénitra pour optimiser les interventions sur le terrain, intégrer la surveillance routière et urbaine via des caméras, et garantir une réponse rapide aux appels d’urgence. Ce modèle sera prochainement élargi à d’autres grandes villes comme Casablanca, où des unités mobiles de secours et des patrouilles en moto seront déployées pour couvrir l’ensemble de l’agglomération.
Pour accompagner la densification du trafic routier, six nouvelles unités d’inspection des accidents ont été mises en place dans des villes comme Marrakech, Salé et Casablanca, équipées de 180 radars de nouvelle génération dans le cadre d’un partenariat avec l’Agence nationale de la sécurité routière.
Sur le plan sportif, et en vue des Compétitions de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, les unités de sécurité dédiées aux événements sportifs ont été renforcées, notamment à Rabat, Marrakech, Tanger, et Casablanca. Ces équipes, équipées de moyens logistiques modernes, s’inspirent des meilleures pratiques internationales pour assurer la sécurité des événements sportifs d’envergure.
Enfin, la DGSN a poursuivi son expansion au niveau des frontières aériennes et maritimes, avec la création de postes spéciaux dans des ports comme Tan-Tan et des aéroports tels que ceux de Zagora et Errachidia, intégrant des missions de police des frontières et de sécurisation des infrastructures de transport.
5. LUTTE CONTRE LA CRIMINALITÉ : UNE RÉPONSE DISSUASIVE ET DES STATISTIQUES RASSURANTES
En 2024, la stratégie de la DGSN pour la période 2022-2026 s’est poursuivie, renforçant les structures dédiées à la lutte contre la criminalité et intégrant systématiquement des technologies modernes dans les enquêtes criminelles.
Les résultats montrent une baisse significative de 10 % des crimes violents affectant le sentiment de sécurité, notamment :
• 24 % de moins pour les vols sous la menace,
• 20 % pour les vols de véhicules,
• 12 % pour les vols avec violence,
• 4 % pour les agressions sexuelles.
Par ailleurs, le taux de résolution des affaires criminelles a atteint 95 %, confirmant une tendance haussière continue depuis huit ans.
Les efforts de démantèlement des réseaux criminels se sont intensifiés :
• 947 gangs spécialisés dans les vols qualifiés ont été démantelés.
• 92 346 affaires liées aux drogues ont été traitées, avec la saisie de plus de 123 tonnes de cannabis, 1,9 tonne de cocaïne, et 1,4 million de comprimés psychotropes, dont 773 000 d’ecstasy.
En matière de lutte contre l’immigration illégale, 123 réseaux ont été démantelés, et 32 449 candidats ont vu leur tentative interceptée. De nouvelles tendances, comme l’incitation à la migration via les réseaux sociaux, ont conduit à l’arrestation de 50 individus et à l’identification de 65 organisateurs.
Enfin, les affaires de cybercriminalité ont enregistré une augmentation de 40 %, avec 8 333 affaires traitées, alors que le chantage en ligne a diminué de 23 %, grâce notamment à l’utilisation accrue de la plateforme numérique “Iblagh”, qui a reçu plus de 12 600 signalements depuis son lancement.
6. COOPÉRATION INTERNATIONALE EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ : UN MODÈLE RECONNU ET ENRICHI
L’année 2024 a consolidé la position de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) sur la scène internationale, avec des avancées majeures dans la coopération sécuritaire et le renforcement des partenariats bilatéraux et multilatéraux.
Une reconnaissance internationale
Le candidat présenté par la DGSN a été élu vice-président de l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol) pour le continent africain, à l’occasion de la 92ᵉ Assemblée générale de l’organisation tenue à Glasgow, en Écosse, du 4 au 7 novembre 2024. Ce mandat souligne l’engagement du Maroc en faveur du renforcement de la coopération sécuritaire sud-sud, conformément aux orientations royales.
De nouveaux partenariats stratégiques
La DGSN a élargi son réseau de coopération en établissant des accords avec des partenaires en Amérique latine, en Asie et en Afrique. Parmi les réalisations notables :
• La signature d’un mémorandum de coopération avec la Police fédérale du Brésil le 21 mai 2024.
• Des discussions avec la Police d’enquête criminelle du Chili le 7 octobre 2024.
D’autres rencontres bilatérales ont été organisées en marge de l’Assemblée générale d’Interpol, notamment avec les autorités policières de Turquie, de Serbie, de Hong Kong, et de Norvège, cette dernière ayant exprimé son intérêt pour un accord de coopération avec la DGSN.
Renforcement des liens avec les partenaires européens
Le Maroc a multiplié les échanges avec ses homologues européens :
• Un mémorandum de coopération a été signé avec la Police de Londres en mars 2024 pour la lutte contre le terrorisme.
• Un autre accord a été conclu avec la Police d’Abu Dhabi en septembre 2024 pour la formation des ressources humaines.
• Des collaborations renforcées avec la France, l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne et l’Italie ont permis de formaliser des plans d’action conjoints, notamment dans la lutte contre le crime organisé.
Statistiques de coopération opérationnelle
Les résultats concrets de cette coopération sont éloquents :
• 6 800 dossiers internationaux traités, dont 36 % concernaient des demandes d’information.
• Les collaborations avec l’Espagne (37 %) et la France (28 %) dominent le volume des échanges.
• 135 personnes recherchées à l’international ont été arrêtées au Maroc, tandis que 82 individus ont été extradés vers le Royaume.
La DGSN a également achevé la construction du Centre supérieur de formation policière à Ifrane, destiné à accueillir des cadres marocains et africains, confirmant le rôle du Maroc en tant que hub régional pour la formation en matière de sécurité.
7. GESTION DES RESSOURCES HUMAINES : UNE PRIORITÉ POUR LA DGSN
Recrutement et formation
L’année 2024 a marqué une accélération dans le déploiement de la nouvelle charte de recrutement et de formation policière, avec l’intégration de 9 493 nouveaux agents, destinés à renforcer les effectifs après une formation de six mois à deux ans dans les différents instituts spécialisés.
Six concours externes ont permis de recruter 6 523 nouveaux fonctionnaires, répartis entre différentes catégories, dont 46 commissaires principaux, 400 officiers de police, et 3 437 gardiens de la paix. Ces concours ont attiré plus de 93 415 candidats, témoignant de l’attrait de la fonction policière pour la jeunesse marocaine.
Promotion et mobilité
La DGSN a maintenu sa politique annuelle de promotion interne, avec 7 513 agents promus, dont 280 femmes, représentant un taux de 66,02 % des candidats inscrits. Par ailleurs, 7 780 demandes de mutation ont été acceptées, notamment pour des raisons sociales ou familiales.
Bien-être des agents
Un soutien financier a été accordé à 371 agents confrontés à des maladies graves, avec des aides allant jusqu’à 20 000 dirhams. En outre, 365 agents et leurs proches ont bénéficié d’un financement pour effectuer le pèlerinage à La Mecque.
8. SOUTIEN SOCIAL ET SOIN DES AGENTS DE LA DGSN : DES INITIATIVES CONCRÈTES
Soutien financier et social
La Fondation Mohammed VI des œuvres sociales des fonctionnaires de la sûreté nationale a continué d’accorder une attention particulière aux besoins sociaux des agents, actifs et retraités, ainsi qu’à leurs ayants droit. En 2024, elle a octroyé des aides directes à 1 610 bénéficiaires victimes d’accidents graves ou de maladies lourdes, via une procédure accélérée.
Dans le cadre des fêtes religieuses, 4 351 veuves et 601 retraités percevant des pensions modestes ont reçu des aides financières ou sous forme de bons d’achat. Par ailleurs, des contributions exceptionnelles ont été allouées à 371 agents souffrant de maladies graves ou ayant des proches nécessitant des soins coûteux, avec un soutien pouvant atteindre 20 000 dirhams par bénéficiaire.
Éducation et excellence académique
Pour encourager l’excellence scolaire, la Fondation a organisé la deuxième édition du Prix de l’excellence académique, attribuant une bourse annuelle de 10 000 dirhams sur cinq ans à 12 étudiants ayant obtenu des résultats exceptionnels au baccalauréat. Des récompenses ont également été décernées à 109 élèves ayant obtenu des notes élevées.
En outre, la Fondation a signé des partenariats avec des institutions académiques prestigieuses, permettant aux enfants des agents de bénéficier de réductions allant jusqu’à 50 % sur les frais de scolarité dans certains établissements privés.
Activités culturelles et récréatives
Durant l’été 2024, 3 582 enfants d’agents ont participé à des colonies de vacances organisées dans plusieurs villes comme Agadir, Bouskoura et Ifrane. Pour la première fois, des camps gratuits ont été proposés à 57 familles de policiers décédés en service, dans des centres situés à Bouznika et Chefchaouen. De plus, la Fondation a lancé la construction d’un complexe estival à M’diq, destiné aux familles des policiers.
Santé et bien-être
L’Inspection des services de santé de la DGSN a poursuivi la mise en œuvre de son plan « Santé 2026 », visant à diversifier l’offre de soins pour les agents. En 2024, 172 478 consultations médicales ont été réalisées, réparties entre :
• 64 618 consultations en médecine générale,
• 44 646 en médecine du travail,
• 7 297 consultations spécialisées,
• 18 159 soins dentaires,
• 5 435 consultations de soutien psychologique.
En parallèle, des campagnes de don de sang ont mobilisé 8 502 agents, contribuant à renforcer les stocks stratégiques au niveau national.
9. COMMUNICATION INSTITUTIONNELLE : UNE POLICE PLUS PROCHE DES CITOYENS
Approfondissement du dialogue avec la société civile
En 2024, la DGSN a organisé la cinquième édition des Portes ouvertes de la police, qui s’est tenue à Agadir du 17 au 21 mai. Cet événement a attiré 2,12 millions de visiteurs et a généré plus de 25 millions de vues en ligne via les plateformes numériques de la DGSN. Des écoliers issus de 845 établissements scolaires, des représentants de 1 242 associations et des journalistes de 170 médias nationaux et internationaux ont participé à cet événement.
Activités pédagogiques et éducatives
Dans le cadre de son programme de sensibilisation scolaire, la DGSN a dispensé des sessions de prévention à 246 116 élèves dans près de 2 956 établissements. Ces interventions visent à protéger les jeunes contre les risques liés à la délinquance et à l’usage abusif des technologies numériques.
Renforcement de la communication numérique
La DGSN a intensifié sa présence sur les réseaux sociaux en publiant 534 contenus sur ses différentes plateformes, totalisant plus de 1,19 million d’abonnés. Par ailleurs, elle a poursuivi la numérisation et l’archivage des anciens numéros de la Revue de la police, accessibles gratuitement en ligne.
10. PROJETS FUTURS : CONSOLIDER LES ACQUIS SÉCURITAIRES
En 2025, la DGSN prévoit :
• L’inauguration du siège central à Rabat, conçu pour rationaliser les ressources humaines et financières.
• L’ouverture du centre supérieur de formation policière à Ifrane, destiné à accueillir des cadres marocains et africains pour des programmes de formation spécialisés.
• Le déploiement d’un système intégré de formation policière, reposant sur des bases de données nationales pour améliorer les compétences des agents.
Ces projets s’inscrivent dans une vision stratégique visant à moderniser les services sécuritaires tout en répondant aux attentes des citoyens et en renforçant la coopération internationale.