Rabat qui a décidé d’«opter pour une démarche judiciaire, au Maroc et à l’international contre toute partie reprenant à son compte les allégations fallacieuses» relatives à l’affaire Pegasus, prouve qu’il avait raison. Un nouveau rapport détaillé d’un chercheur américain sur les logiciels de surveillance a démontré la vacuité des accusations formulée contre le Maroc.
Le chercheur américain Jonathan Scott a publié ces derniers jours une enquête édifiante, démystifiant la campagne diffamatoire des organisations Forbidden Stories et Amnesty International contre le Maroc.
Dans son rapport, M. Scott a dénoncé des tribunaux extralégaux qui outrepassant les prérogatives des systèmes juridiques officiels. «Un tel écart constitue une grave menace pour la science et la géopolitique», a-t-il souligné.
L’auteur du rapport a noté que de tels systèmes permettaient à ces organisations d’être exemptées des règles de procédure pénale – une situation qui leur permettait de pointer du doigt des institutions et des organismes gouvernementaux sans fournir les preuves vérifiables de leurs révélations. »
Malgré le manque de preuves à l’appui des allégations visant le Maroc, les membres du Parlement européen ont également poussé et recommandé des textes hostiles au Maroc, une démarche politicienne d’une gravité extrême.
« Malgré d’importants résultats faussement positifs dans les rapports médico-légaux, les allégations contre le Maroc ont continué de s’accumuler au fil du temps. La situation a atteint un point critique, le Parlement européen ignorant les preuves scientifiques qui disculpent le Maroc de tout acte répréhensible et adoptant à la place une résolution non contraignante », a déclaré Scott dans son rapport.
Se référant au cas d’Omar Radi, un journaliste marocain, qui a été condamné à six ans de prison en juillet 2021 pour des accusations de viol contre sa collègue Hafsa Boutahar, Scott a souligné que les allégations d’Amnesty International et de Forbidden Stories restent non vérifiées, un fait qui non seulement affaiblit l’intégrité de la science médico-légale, mais «porte également atteinte à la crédibilité de l’informatique en tant que domaine d’étude.»
«Dans le cas d’Omar Radi, un violeur reconnu coupable qui purge actuellement une peine de prison pour son infraction, Amnesty et le Citizen Lab ont eu recours à une stratégie de défense connue sous le nom de Saad (Spyware As a Defense)», a déclaré Scott.
Pour le chercheur, la terminologie utilisée par les ONG, telle que l’analyse médico-légale, les traces médico-légales et les rapports médico-légaux « ne peut pas être correctement étiquetée comme telle » car elle manque de nombreux composants.
« Souvent, aucun appareil mobile n’est utilisé pour effectuer une analyse médico-légale », a déclaré le chercheur, soulignant que les ONG s’appuyaient sur les sauvegardes iCloud d’un iPhone pour effectuer leur analyse.
Le chercheur a également souligné dans son rapport qu’en plus du manque de preuves pour étayer leurs affirmations, le financement de ces ONG semble également discutable, ce qui signifie la présence de conflits d’intérêts.
Scott a souligné à cet égard que le financement que les ONG reçoivent des institutions, y compris la Fondation Ford et la Fondation Macarthur, pour enquêter sur Pegasus « soulève de sérieuses inquiétudes quant à l’intégrité de leurs conclusions ».
« Ce conflit d’intérêts remet en cause l’impartialité de leurs investigations et porte atteinte à la crédibilité de leurs recherches », a déclaré le chercheur.
M. Scott a sonné enfin l’alarme sur l’absence totale de surveillance juridique, ce qui a permis à certaines organisations de présenter des accusations vagues sans preuves concluantes qui sapent la crédibilité du domaine de la recherche en sécurité informatique et qui provoquent des tensions diplomatiques en matière des relations internationales avec d’autres pays, citant l’exemple du Maroc.