Un Algérien, policier déserteur visé par un mandat d’arrêt international notamment pour appartenance présumée à «un groupe terroriste», a été remis en août par l’Espagne aux autorités algériennes. Selon des activistes, il a subi des tortures dans sa prison. Ils réclament sa libération.
Un Algérien, policier déserteur remis par l’Espagne aux autorités algériennes, subi une terrible vengeance de la part du régime selon les témoignages d’activistes qui réclament sa libération et celle de tous les prisonniers d’opinion.
Abdellah Mohamed, âgé de 33 ans, a été interdit d’entrée en Espagne pendant 10 ans, en raison de sa supposée appartenance au mouvement Rachad, selon un document d’extradition controversé, alors que sa vie était en danger. Les images des chaînes de télévision algériennes montrant Abdellah Mohamed à son arrivée au tribunal, escorté par des policiers de la Brigade de recherche et d’investigation et du Groupement des opérations spéciales de la police chargé de la lutte contre le terrorisme, ont secoué l’opinion publique.
L’ex-gendarme, qui avait fui l’Algérie en 2018, y apparaît les mains liées derrière le dos et portant un masque sanitaire. Maintenant, des activistes affirment qu’il a subi des traitements dégradants en prison et réclament sa libération. Un tribunal d’Alger avait lancé le 22 mars 2021 des mandats d’arrêt internationaux à l’encontre de quatre activistes établis à l’étranger, accusés notamment d’appartenir à un «groupe terroriste», une accusation utilisée par le régime pour museler ses opposants.
L’ancien gendarme avait comparu devant le tribunal militaire pour «désertion» et pour sa présumée «appartenance à un groupe terroriste».