Le journaliste s’en était vivement pris au juge Lahcen Tolfi dans une série de tweets après qu’un magazine hebdomadaire lui ait consacré un portrait bien fouillé.
Le journaliste Omar Radi, 33 ans, a été entendu ce jeudi 26 décembre par Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) avant de le déférer devant le procureur du Roi près le tribunal de Ain Sebaa. «Des poursuites judiciaires seront engagées à son encontre pour outrage à magistrat» a assuré une source proche du dossier à Barlamane.com, après des propos tenus sur réseau social de microblogage Twitter.
Omar Radi a été entendu pour la deuxième fois en raison de ses tweets contre le juge Lahcen Tolfi dans le cadre de l’affaire des événements d’Al-Hoceima, lequel avait prononcé des peines allant jusqu’à vingt ans de prison contre Nasser Zefzafi et ses compagnons. Jugés pour «complot visant à porter atteinte à la sécurité de l’État», quatre militants du noyau dur de la protestation purgent une peine de vingt ans de prison ferme. Les mêmes sources assurent que Omar Radi est soupçonné, notamment d’«outrage à magistrat» et de «discrédit sur une décision de justice.»
En avril dernier, Radi avait été convoqué et interrogé par la section des crimes électroniques de la BNPJ à la suite d’un thread (une série de tweets reliés les uns aux autres) où il pourfend un article publié au magazine TelQuel sur le juge Lahcen Tolfi, le qualifiant de «complaisant».