Le chef d’un parti politique algérien ayant fait partie de la coalition au pouvoir dirigée par l’ancien président Abdelaziz Bouteflika est devenu mercredi le dernier candidat en date à s’inscrire aux élections présidentielles.
Azzedine Mihoubi, chef du parti du Rassemblement national démocrate (RND), a soumis sa candidature pour le scrutin du 12 décembre à l’Autorité des élections nationales indépendantes, récemment créée pour superviser le vote. Ministre de la culture sous trois gouvernements de l’ère de Bouteflika entre 2015 à 2019, Mihoubi a pris la direction du RND en juillet après l’arrestation de son ancien chef dans le cadre d’une enquête de corruption.
Mihoubi a reconnu l’importance du défi dans une déclaration relayée par la presse alors qu’il soumettait sa candidature avec les 50 000 signatures requises. « L’important pour nous n’est pas de convaincre les gens de donner leur suffrage, mais de participer à ce vote, qui reste la seule solution à cette crise », a-t-il déclaré.
Le mouvement de protestation Hirak s’est déclenché en février pour exiger la démission de Bouteflika qui s’apprêter à briguer un cinquième mandat. Il exige des institutions de transition qui remplacera l’élite qui monopolise le pouvoir depuis 1962. Le RND a été fondé en 1997 et était pendant 20 ans le principal allié du Front de libération nationale (FLN) de Bouteflika. Il a soutenu la candidature de ce dernier pour un cinquième mandat malgré son état de santé détérioré. Jusqu’à récemment, le RND était dirigé par Ahmed Ouyahia, ancien Premier ministre impopulaire sous Bouteflika, qui avait été arrêté en juin dans le cadre d’une enquête pour corruption.
La décision de de Mihoubi a provoqué une avalanche de commentaires négatifs en ligne. Deux premiers ministres, Ali Benflis et Abdelmadjid Tebboune, de l’ère Bouteflika, ont présenté eux aussi leurs candidatures.






