Si quelqu’un doute encore de l’hostilité de l’Iran envers le Maroc et son intégrité territoriale, il n’a qu’à en juger par la tribune accordée au Polisario à Beyrouth par un parti libanais, dont les accointances avec les renseignements syriens ne sont un secret pour personne.
L’événement serait passé inaperçu, si ce n’est l’obédience de cette formation politique libanaise, dont seule l’appellation est à même de lever le mystère sur l’identité des instigateurs de cet accueil, alors que les autorités libanaises affirment fermement leur soutien à l’intégrité territoriale du Maroc.
Il s’agit du Parti syrien nationaliste social (PSNS), une petite formation active au Liban et en Syrie, au passé criminel qui a connu son heure de gloire lors de la longue présence des troupes syriennes sur le sol libanais (1987-2005).
Ce parti vassal du puissant Hezbollah a battu le rappel de tous les partisans du séparatisme et des militants pro-iraniens digérant mal la position ferme du Royaume contre les ingérences du régime des ayatollahs dans les affaires des pays arabes.
En dépit de cette mobilisation, l’événement était un échec retentissant pour ses organisateurs. Les séparatistes ont eu leur petit quart d’heure pour rabâcher la même ritournelle, sans plus. La conférence a attiré une poignée de frustrés.
Les Libanais ne sont pas ingrats et reconnaissent la solidarité sincère et effective qu’a constamment témoignée le Maroc pour ce pays arabe. Le dispositif sans précédent déployé par le Maroc suite à l’explosion du port de Beyrouth, en 2020, a marqué à jamais les esprits.
Au grand dam des pions iraniens, le ministre des Affaires étrangères et des Émigrés, Abdallah Bou Habib, a réaffirmé la position constante du Liban en faveur de la souveraineté du Royaume et de son intégrité territoriale.
Il a exprimé le rejet de toute atteinte à la sécurité du Maroc, ainsi que la condamnation par le Liban de toute position ou déclaration portant atteinte au Royaume et menaçant sa stabilité.
L’axe du mal Iran-Hezbollah-Polisario n’est plus une vue d’esprit. Les rapports sur la présence d’instructeurs du Hezbollah dans les camps de Tindouf gagnent ainsi en crédibilité, alors qu’ils ont été longtemps l’objet de suspicions.
Après avoir semé le désordre et le chaos partout où il a mis la main, le régime iranien lorgne la région du Sahel dans le cadre de ses plans d’étendre l’anarchie à d’autres régions. Le Polisario, habitué à se vendre au plus offrant, s’est prêté volontiers à ce jeu dangereux, avec la bénédiction de ses maîtres algériens, tout aussi friand de l’instabilité que leurs alliés iraniens.