Le secteur de la santé publique au Maroc connaîtra, cette semaine, une nouvelle grève de trois jours, à l’appel de l’intersyndicale regroupant huit organisations qui insiste sur la mise en œuvre des accords conclus avec le ministère de tutelle.
Le mouvement social paralysera, entre le 11 et le 13 juin, tous les services des hôpitaux et centres de santé publics, à l’exception bien évidemment des blocs opératoires, des urgences et de la réanimation.
Si aucun compromis n’est trouvé avec la tutelle, la grève sera reconduite pour trois autres jours du 25 au 27 du même mois, avec la menace de passer à un niveau supérieur de l’escalade.
Les actions envisagées pourraient porter sur le boycott des opérations chirurgicales (sauf les cas urgents), des consultations spécialisées et des programmes du ministère, dont les campagnes de vaccination, les unités mobiles et les caravanes médicales.
Selon toute vraisemblance, sans dialogue sérieux, la situation risque de s’envenimer davantage dans les prochaines semaines. Les organisations syndicales du secteur ne donnent aucun signe de fléchissement et s’accrochent à l’exécution totale des accords convenus. Le ministère et les syndicats étaient pourtant parvenus, en février, à un accord global sur les points de discorde, mais, d’après des sources syndicales, sa mise en œuvre est bloquée au niveau de la présidence du gouvernement pour des raisons indéterminées.