«Nos véritables concurrents [dans le domaine de l’industrie automobile] pourraient être les pays européens et le Maroc», selon l’opérateur turc Doğan Trend.
Le groupe turc Doğan Trend a annoncé, mercredi 8 janvier, des progrès significatifs dans sa collaboration avec le constructeur chinois SAIC Motor, dans le cadre de la création d’une usine automobile en Turquie. Le PDG de Doğan Trend, Kagan Dağtekin, a déclaré dans un communiqué que des responsables turcs se rendront à Shanghai le 10 janvier à l’invitation de SAIC Motor, pour faire avancer ce projet. Selon lui, cette collaboration, en préparation depuis un an, pourrait redéfinir l’industrie automobile dans la région.
Outre ce projet, Doğan Trend a également évoqué une usine en Égypte, développée avec le partenaire de MG, dont la capacité annuelle de production atteint 50 000 véhicules. Cette usine vise les marchés locaux ainsi que plusieurs pays d’Afrique et du Moyen-Orient. Dağtekin a néanmoins tenu à préciser que cette initiative égyptienne ne constitue pas une alternative au projet turc, mais une stratégie complémentaire. «Nos véritables concurrents pourraient être les pays européens et le Maroc», a-t-il souligné, plaçant ainsi le royaume au cœur des discussions comme un acteur clé de la concurrence industrielle dans le secteur automobile.
Le Maroc s’est imposé ces dernières années comme une plate-forme incontournable de l’industrie automobile en Afrique, attirant d’importants investissements internationaux. Son réseau croissant d’infrastructures et ses accords de libre-échange avec des marchés majeurs en font un concurrent sérieux pour des projets comme celui de Doğan Trend et SAIC Motor en Turquie. Par ailleurs, le Maroc a récemment accueilli plusieurs projets stratégiques, notamment dans la production de véhicules électriques et hybrides. Ces avancées lui permettent de concurrencer directement les grands centres de fabrication automobile en Europe et au Moyen-Orient.
En Turquie, un autre projet ambitieux a été initié par le constructeur chinois BYD, avec un investissement d’un milliard de dollars dans une usine de production de véhicules électriques et hybrides. Prévue dans la province de Manisa (à l’ouest du pays), cette usine vise une capacité de 150 000 véhicules par an dès 2026, et créera jusqu’à 5 000 emplois.