Le dossier Nassim Khalibat, un citoyen israélien, a récemment fait surface dans les médias marocains et internationaux, alimentant des spéculations et des manipulations politiques, particulièrement de la part d’acteurs obsessionnels qui cherchent à discréditer le Maroc. Cette affaire, bien qu’elle soit liée à une demande d’extradition de la part d’Israël, a été fortement reprise par certaines parties hostiles au royaume chérifien, notamment l’Algérie, qui sombre dans le complotisme politique.
Un citoyen israélien (et non palestinien) au cœur d’une demande d’extradition
Les autorités israéliennes avaient sollicité l’extradition de Nassim Khalibat, âgé de 21 ans et accusé, avec son frère et un autre membre de la famille, d’avoir posé un engin explosif au ministère de la santé à Nazareth le 8 novembre 2021. Si la gravité de l’incident est incontestable, le contexte et les motivations de l’attaque sont encore flous. Les premières investigations menées par le Shin Bet, le service de sécurité intérieure israélien, ont suggéré que l’explosion pourrait être le résultat d’un différend personnel et non d’un acte de violence motivé par des considérations politiques israélo-arabes. Ainsi, les accusations qui pèsent sur Khalibat, bien que sérieuses, ne semblent pas être liées à des enjeux géopolitiques, mais à un conflit familial, rendant la surenchère autour de l’affaire par certains acteurs encore plus flagrante.
Le détournement politique de ce dossier est intervenu lorsque Khalibat a été arrêté en janvier 2023 à Rabat, un an après sa fuite d’Israël. Tel-Aviv, bien qu’il n’ait pas de traité d’extradition formel avec le Maroc, a transmis une demande d’extradition urgente. En dépit de l’absence d’accords juridiques spécifiques entre les deux pays sur ce point, le Maroc a pris le temps d’examiner la demande dans le cadre de ses obligations internationales. Toutefois, les autorités marocaines ont fait preuve de prudence. Un juge marocain n’a rendu que récemment une décision favorable à l’extradition, qui a été exécutée.
Cet enchaînement des événements a été largement amplifié et manipulé dans certains cercles, notamment par des milieux complotistes ainsi que par des personnages antisémites farouchement opposées à la reprise des relations entre le Maroc et Israël. L’Algérie, en particulier, a saisi cette occasion pour lancer une campagne médiatique contre le Maroc. Le cas de Khalibat a été une aubaine pour les opposants de l’axe Maroc-Israël, qui ont relayé, à travers des médias bien connus, une version déformée de l’histoire. Ces derniers ont en effet insisté sur la nature “politique” de l’affaire, insinuant que l’arrestation de Khalibat, faussement présenté comme un résistant palestinien, serait en réalité une réponse de Rabat aux pressions d’Israël et non une procédure juridique conforme aux normes internationales. En alimentant cette narration, des arguments éhontés ont été avancés pour accuser le Maroc de “servilité” à l’égard de l’État hébreu, sans prendre en compte la réalité juridique de la demande d’extradition.
La vérité sur l’arrestation et la détention de Khalibat
Par ailleurs, les avocats de Khalibat ont critiqué le fait que le consul israélien n’ait pas rendu visite à leur client, ce qui constitue pourtant une obligation de nature diplomatique. Rabat, lui, a toujours respecté ses engagements en matière de droit international et de coopération judiciaire. Il est également important de souligner que le Maroc, en tant qu’État souverain, reste maître de ses décisions judiciaires et a agi conformément aux principes de son système judiciaire. L’exécution de l’extradition répond plutôt à un processus minutieux et respectueux des règles en vigueur.
Enfin, il est crucial de remettre cette affaire dans son contexte régional. L’Algérie, isolée, qui maintient une politique étrangère anti-israélienne, utilise toutes les occasions pour tenter de remettre en question les décisions diplomatiques du Maroc. Ce n’est pas la première fois que le régime d’Alger tente de distordre la réalité des relations diplomatiques et des choix souverains du Maroc.