Une opération conjointe de la police marocaine et espagnole a conduit à l’arrestation de 28 personnes soupçonnées de trafic d’oiseaux sauvages en voie de disparition.
Environ 300 oiseaux exotiques exportés du sud de l’Espagne vers l’Afrique du Nord ont été saisis. L’annonce a été faite le 19 juillet par la Garde civile espagnole, qui a ouvert une enquête «Oratrix» visant à lutter contre la destruction de la biodiversité.
La police espagnole en collaboration avec la police marocaine a procédé à 28 arrestations dans le cadre du démantèlement d’un réseau de trafiquants d’oiseaux sauvages. Au cours de la chasse, la police a saisi 280 oiseaux exotiques en voie de disparition, dont des aras, des perroquets et des cacatoès. La police a également saisi une cargaison de 400 plants de marijuana (une drogue récréative également connue sous le nom de cannabis, NDLR).
La confiscation a eu lieu dans le sud de l’Espagne dans les villes de Malaga, Murcie, Grenade, Alicante et les Asturies. Cachés à l’intérieur des bus de voyage, les oiseaux étaient destinés à être vendus en Afrique du Nord, plus précisément au Maroc, où se trouvait le membre du réseau responsable de la falsification des documents d’importation.
L’un des rares trafiquants d’espèces sauvages à destination de l’Afrique
Habituellement, de nombreuses espèces sauvages quittent l’Afrique pour le reste du monde. Mais dans ce cas, nous assistons à l’une des rares opérations de trafic d’espèces sauvages avec le continent comme destination. Un commerce lucratif qui rapporte des centaines de milliers d’euros chaque année sur le marché noir. Par exemple, le service de protection de l’environnement de la Garde civile espagnole, qui a mené l’enquête, estime la valeur des oiseaux saisis à plus d’un million d’euros (4,2 millions de dirhams).
Baptisée «Oratrix», l’opération menée par le service de protection de l’environnement de la garde civile espagnole s’inscrit dans le cadre des mesures de lutte contre la criminalité environnementale. La dernière opération de ce type impliquant des trafiquants africains a eu lieu fin juin 2020. Trente-quatre personnes avaient été arrêtées en Espagne pour avoir tenté d’exporter frauduleusement 2500 tonnes de déchets électroniques vers huit pays africains, dont le Nigéria.