En moins d’une semaine, l’armée algérienne a tué trois Sahraouis et en a blessé un quatrième alors qu’elle menait des arrestations et des perquisitions à Tindouf, pointent les sources de Barlamane.com.
Un Sahraoui a été tué jeudi 26 novembre par des soldats algériens dans le camp de Dakhla au sud de Tindouf, ont rapporté nos sources et des témoins. C’est le troisième Sahraoui tué en moins d’une semaine dans ce territoire qui connaît les pires atrocités contre les droits humains.
Des habitants du camp ainsi que nos sources ont raconté que des soldats algériens avaient pris d’assaut une manifestation pour procéder à des arrestations, et avaient touché un jeune adolescent à la poitrine tandis qu’un homme a été blessé par balle et hospitalisé à l’hôpital de Rabouni.
L’armée algérienne vise tout individu supposément empêtrés dans des délits liés à la sécurité. Elle procède régulièrement à des opérations à Tindouf contre des Sahraouis soupçonnés d’activisme ou de sédition ; une pratique dénoncée par plusieurs organisations internationales.
Ces derniers jours, les messages dénonçant la double assassinant de l’armée algérienne à Tindouf se sont multipliés avec les mots-clés #Algeria_kills_Sahraouis #الجزائر_تقتل_الصحراويين. Ces témoignages reprochent aux forces algériennes leurs crimes, leur silence et l’impunité dont bénéficieraient les auteurs de ces actes.
Les réseaux sociaux dénoncent la «dissimulation de la part des autorités algériennes» sur les circonstances de la mort de deux civils sahraouis, survenue selon toute vraisemblance le 20 novembre. «Les deux sahraouis ciblés sont tous les deux de la tribu Sellam-Rguibat. Ils circulaient à bord d’un véhicule 4×4 lorsque les militaires algériens leur ont tiré dessus», avait affirmé une source proche du dossier.