Les liaisons des séparatistes du Front Polisario, soutenus par l’Algérie, avec le terrorisme au Sahel ne sont plus un secret. Le Maroc, lui, enchaîne les succès diplomatiques et politiques.
Alors que le magazine italien Insideover a suggéré que le Polisario se transforme en un dangereux groupe «djihadiste», devenant un vecteur d’instabilité et d’imprévisibilité, un site américain vient d’enfoncer le clou, dévoilant les liens entre les séparatistes et le terrorisme.
Tandis que sa position sur le Sahara – à savoir un référendum sur l’autodétermination – de plus en plus marginalisée dans les discussions sur le différend régional, le Polisario est désormais considéré comme une entité voyou prête à user de tous les moyens pour saper la sécurité dans la région.
Un rapport de l’Union européenne qui assure qu’une fraude massive est organisée sur l’aide accordée aux réfugiés de Tindouf, revient, lui aussi, à la surface. «Il se passe quelque chose dans ces camps de réfugiés du Polisario en Algérie. En août, des groupes d’aide étrangère opérant en Algérie ont averti les donateurs internationaux de ne plus envoyer quoi ce soit aux camps de réfugiés de Tindouf dans le sud-ouest de l’Algérie (province de Tindouf). Un problème croissant subsiste avec les nombreux partisans du terrorisme islamique vivant dans ces camps de réfugiés. L’Algérie tente depuis longtemps d’éviter de se confronter au problème des terroristes islamiques et des activités criminelles dans ces camps» affirme le site StrategyPage.
«Le soutien de l’Algérie au Polisario a rendu impossible la coopération contre le terrorisme (ou quoi que ce soit d’autre) avec le Maroc. Pendant ce temps, le Polisario a fourni un refuge aux terroristes islamiques dans les camps de réfugiés du Polisario en Algérie (90 000 réfugiés) et en Mauritanie (24 000). Tout cela est lié au déclin des perspectives du Polisario, qui est en mauvaise posture depuis 1991. À l’époque, le Maroc a finalement gagné sa guerre avec les séparatistes» affirme la même source.
Le poste-frontière de Guerguerat, dans le sud-ouest du Sahara, a été libéré des «milices affiliées à des séparatistes» par l’armée marocaine le 13 novembre, ouvrant la route remontant de la Mauritanie et l’Afrique de l’Ouest, à environ 380 km au nord de Nouakchott. «Le Polisario est devenu une organisation hors-la-loi sans véritable objectif. Si les combats éclatent à nouveau, le Maroc pourrait vaincre le Polisario, mais les séparatistes ont toujours un sanctuaire dans les camps de réfugiés algériens. Là-bas, le Polisario décourage toute discussion sur un retour pacifique au Sahara, même si un nombre croissant d’habitants du camp le font. Les camps de réfugiés sont devenus des zones policières dirigés par le Polisario et tolérés, jusqu’à présent, par l’Algérie» explique StrategyPage. «Alors que de plus en plus de terroristes islamiques algériens vétérans sont capturés, les informations qu’ils fournissent ne cessent de pointer vers le Polisario comme une source majeure de soutien à AQMI (Al-Qaïda au Maghreb islamique) et à sa contrebande lucrative (drogues, personnes, armes) du sud vers Algérie. Le Polisario espérait éviter une confrontation majeure avec les forces de sécurité algériennes sur ce qui devient de plus en plus difficile à faire» détaille la même source.






