Les français ont tant attendu de cette quatrième allocution de leur président, dédiée à la crise sanitaire du Covid-19, dont le monde entier fait face depuis quelques mois.
Et dire que ce discours du 13 avril, avait été décalé dans le temps, et après un mois de confinement accompagné de tant de rigueur et d’efforts, les Français étaient en droit d’attendre une description claire et franche de ce que seront les mois à venir. Ils escomptaient des décisions de grande envergure, plus rassurantes, et apportant des réponses franches et directes et détaillées à leurs interrogations. Des décisions capables d’engendrer une stratégie «réaliste», et concrètement réalisable pour gérer la crise sur tous les plans, à commencer par le social, puis l’économique et le politique.
Or, ce qui ressort du speech d’Emmanuel Macron, semble être un pur amateurisme, le jeune Président s’est livré à un Challenge qui est, pour le moins que l’on puisse dire, « suicidaire» pour le peuple français qui voit, aujourd’hui, son quotidien chamboulé, incertain et de surcroît pris comme une fumisterie par le Président et son Exécutif. Cette entrevue, tant attendue, n’a, malheureusement, pas réussi à réconforter les Français, ni à atténuer leur peur et leur angoisse –pour reprendre les mêmes termes évoqués par le Président dans son allocution.
Alors, commençons par le point énigmatique de cette fameuse allocution du Président, -je répète tant attendue par ses compatriotes-, qui est le prolongement du confinement jusqu’au 11 mai prochain. De toute façon, tout le monde le savait, vu l’état des lieux actuel lié au bilan de l’épidémie dans le pays. Par ailleurs, et postérieurement, ce dé-confinement «progressif» reste, pour la majorité des citoyens et aussi pour la grande partie de la classe politique nationale et internationale, une mesure improvisée, prise à la hâte par le Président de la République et son Exécutif. Un dispositif qui risque d’engager le pays vers un dé-confinement de la même manière qu’a été engagé le confinement. Autrement dit, sans révéler la logistique qui va avec. «Une stratégie défensive» sans planification, avec un niveau d’improvisation qui donne à réfléchir sur sa mise en œuvre le jour J. A dire que le Macronisme a tellement bien géré la crise sanitaire jusqu’à présent, qu’il garde la même stratégie, c’est-à-dire, adapter les consignes sanitaires à la pénurie.
L’autojustification d’Emmanuel Macron plonge le peuple dans un énorme flou sanitaire et économique. Il décide de prolonger le confinement jusqu’au 11 mai… Oui, mais pourquoi prendre seul une décision si lourde ? Pourquoi la représentation nationale n’est-elle pas mêlée à ce pas décisif et crucial pour la santé et la vie de ses compatriotes? Juste la présidence et l’exécutif y prennent part ! Certains ont même qualifié cette décision comme Brouillonne, confuse et pas à la hauteur.
Arrivons maintenant à une autre déclaration de Macron, qui sonne plus fort cette fois-ci, plus choquante et plus ambiguë : le retour « progressif » à la crèche, à l’école, au collège et au lycée, et maintenir tous les autres lieux publics fermés, cinémas, salles de spectacle, restaurants, quelques commerces… mais pas l’école, alors que l’on sait pertinemment que c’est un lieu de très haute transmission, très haute contamination !!!??
Cette déclaration a aussitôt suscité plus que de l’inquiétude, une forte incompréhension s’est établie chez toutes les composantes concernées. Parents, enseignants, politiques et syndicats d’enseignement sont sous le choc… Cette résolution imprévisible, aberrante et largement critiquée, est sans doute, un vrai fiasco. Pour le jeune et ambitieux Président, c’est une priorité !!! Ses arguments sont aussi immatures que la décision en elle-même. Tout sauf sérieux de rouvrir l’Ecole le 11 mai. Les conditions sanitaires sont encore floues, le timing est extrêmement dangereux, surtout que le bilan de l’épidémie du Covid-19 approche désormais 15.000 décès en France. Il y a un manque de précaution, cela paraît être en contradiction totale avec le reste.
A la fin, il est à noter que le discours de Macron a été perçu par certains Français, davantage empreint d’humanité et d’humilité que d’ordinaire. Une «humilité» constatée aussi par de nombreux médias, qui ont été marqués par ces quelques mots présidentiels : «sachons nous réinventer, moi le premier». Aussi le ton, celui de compassion et de bienveillance du Président envers quelques pays amis, l’octroi des crédits aux entreprises à risque de faillite, l’hommage au collectif et à la solidarité des Français qui ont salué, en particulier, les mesures fortes en faveur des familles les plus précaires et les plus modestes.