Plusieurs foyers de dermatose nodulaire contagieuse (DNC), une maladie bovine très contagieuse provoquée par des insectes piqueurs, sont apparus dernièrement en Algérie, ce qui a amené les pays voisins, particulièrement la Tunisie et la Libye, à prendre des mesures de précaution tout au long des frontières communes.
Les autorités algériennes annoncent avoir déployé «tous les moyens nécessaires de prévention» afin d’éviter la propagation de la maladie, non transmissible à l’homme et qui se caractérise par l’apparition de nodules de diverses tailles sous la peau de l’animal.
Outre l’acquisition des vaccins de traitement, elles ont recommandé aux éleveurs l’application stricte de mesures visant à l’interdiction de déplacements des animaux au niveau des exploitations infectées, l’isolement des animaux atteints ainsi que la désinfection des locaux et des outils.
Depuis une semaine, date de la dernière sortie du ministère de l’agriculture (samedi 22 juin), les autorités algériennes n’ont pas communiqué sur l’évolution de la situation, dont l’incertitude a poussé les pays voisins à redoubler de vigilance. En Tunisie, l’Union des agriculteurs a lancé une alerte, mercredi 26 juin, appelant tous les éleveurs à la prudence, en mettant en œuvre des mesures de sécurité biologique.
Ce virus, transmissible entre les animaux par des vecteurs comme les moustiques, les mouches et les tiques, est considéré comme une menace transfrontalière grave nécessitant une action rapide et concertée pour éviter sa propagation en Tunisie, avertit l’organisation professionnelle.
En Libye, plusieurs rapports font état de l’apparition de cette maladie dans des régions de l’Est du pays, alimentant les craintes d’une diffusion du virus à grande échelle. Les autorités ont, ainsi, interdit la vente des bovins dans les marchés et leur abattage, tout en les mettant à l’isolement pour une durée de deux semaines.
Au Maroc, les responsables du ministère de l’agriculture suivent avec attention l’évolution préoccupante de la situation dans les trois pays et les inquiétudes grandissantes en Mauritanie, qui a été confrontée à cette maladie l’année passée. Quand bien même la frontière terrestre serait fermée avec l’Algérie, les autorités marocaines prennent au sérieux cette menace, qui peut se diffuser par le déplacement d’insectes porteurs du virus.