C’est une photographie parmi celles qui ne s’oublient pas. Un père et sa fille de deux ans, gisent sans vie, entrelacés et réunis dans un même t-shirt. Les deux ont été recrachés, fin juin, par le Rio Grande, l’immense fleuve séparant le Mexique et l’Amérique centrale, franchi chaque année par des milliers de migrants affluant vers l’espoir de connaître l’american dream.

Le cliché de l’horreur a été capturé par l’objectif de la photographe mexicaine Julia Le Duc, sa publication par le quotidien La Jornada, mardi 25 juin, a permis d’aider à l’identification des dépouilles.
Il s’agit d’Oscar Alberto Martinez Ramirez et de sa fille Valeria, qui n’avait pas encore deux ans. Le père et sa fille avaient réussi à rejoindre la rive américaine. Ce dernier serait ensuite parti récupérer son épouse et c’est à ce moment-là, que la fillette aurait plongé dans l’eau. Allant la récupérer, il ont tous les deux été emportés par les flots. Le corps de la fillette a été découvert dans le t-shirt de son père, entrelaçant lâchement son cou.
La photographie a provoqué une colère immense aux États-Unis, où les élus démocrates dénoncent la politique migratoire « inhumaine » de Trump. Certains n’hésitent pas à utiliser ce drame à des fins de propagande politique, comme la candidat démocrate pour l’élection présidentielle de 2020, Beto O’Rourke qui a affirmé que le chef de l’État était directement «responsable» de cette nouvelle tragédie de l’immigration clandestine.
Une autre personnalité en lice pour les élections de l’an prochain, la sénatrice démocrate de Californie Kamala Harris a de son côté qualifié la politique migratoire de Washington de «tâche sur notre conscience morale».






