Algérie et Maroc se disputent également la paternité de la culture « gnaoua », rendue en partie célèbre grâce à un festival à Essaouira (sud du Maroc) et dont le Maroc a déposé une demande d’inscription sur la liste de l’Unesco.
Interrogé par l’APS, Ouiza Gallèze, chercheuse au CNRPAH, a évoqué « l’ancestralité » du couscous « plat plusieurs fois millénaire » et « sa transculturalité, car il appartient à plusieurs peuples ».
Le couscous remonterait, a indiqué cette chercheuse à l’APS, à l’antiquité.
Selon elle, « des ustensiles proches des outils de fabrication du couscous ont été retrouvés dans des tombes remontant au règne du roi Massinissa » (202-148 av. JC), Berbère qui unifia la Numidie, regroupant la partie Nord de l’Algérie actuelle et des parties de la Tunisie et de la Libye d’aujourd’hui.
« En outre, des fouilles, dans la région de Tiaret (250 km au sud-ouest d’Alger) ont permis la découverte de tels ustensiles, datant du IXe siècle, notamment le couscoussier », a-t-elle expliqué à l’APS.
Notons que selon elle, un classement du couscous par l’Unesco serait « un moyen de raffermir les liens solides entre les peuples (du Maghreb), dans le sens où ils répondent aux mêmes traditions par les mêmes expressions culinaires ».






