Ce lundi, le ministre autrichien des Affaires étrangères, Sebastian Kurz, a estimé qu’après le référendum turc « Il faut faire preuve de franchise (…). Nous devons stopper les négociations d’adhésion à l’UE et travailler, à la place, à l’établissement d’un accord de voisinage avec la Turquie. »
Par ailleurs, le président turc a évoqué dimanche l’organisation d’un autre référendum pour décider ou non de poursuivre les négociations d’adhésion à l’Union européenne, au lendemain de sa victoire.
« Ils nous font attendre à la porte de l’Union européenne depuis 54 ans, n’est-ce-pas ? (…) Nous pourrons aller au-devant de notre peuple, et nous obéirons à sa décision », a lancé M. Erdogan lors d’un discours virulent au palais présidentiel à Ankara.
À noter qu’après la courte victoire du « oui » (51,4 %) au changement de constitution turque, le président Recep Tayyip Erdogan va voir ses pouvoirs considérablement renforcés. Il a évoqué dès dimanche la possibilité d’un nouveau référendum sur le rétablissement de la peine de mort. Un sujet considéré comme une ligne rouge par Bruxelles.
Pour rappel, les rapports entre la Turquie et l’UE se sont également dégradés dans la dernière ligne droite de la campagne référendaire, M. Erdogan accusant certains pays de »pratiques nazies ». Les négociations d’adhésion de la Turquie sont au point mort depuis des années