A plus de six mois des Présidentielles, alors que les Primaires sont toujours en cours, la presse américaine annonce déjà un duel entre Trump et Clinton. Mais, au lendemain du « super tuesday », toutes les analyses ne vont pas dans le même sens. Au contraire, pour USA Today, «les primaires vont prendre leur temps pour les démocrates et les républicains et rien ne va être plié avant juin au plus tôt. Les républicains sont coincés par les maths et les démocrates par le message et le maintien de Sanders».
Hier, mardi 15 mars, cinq Etats importants ont voté pour choisir leur candidat dans chacun des deux camps. Au final, sans surprise, Hillary Clinton chez les démocrates et Donald Trump chez les républicains sont les grands gagnants de la soirée d’hier, marquée par l’abandon de Marco Rubio dans cette course à la Maison Blanche.
Le retrait du jeune sénateur a été battu dans son fief, la Floride, par un Donald Trump qui conforte ainsi son avance. Un score sans appel (45% des voix contre 27%) suivi d’une déclaration choc du sénateur d’origine cubaine. Pour Marco Rubio, il faut résister devant « la politique du ressentiment contre tout le monde », qui risque de briser le parti républicain et la « Nation toute entière ». Allusion à peine masquée à celui qui a multiplié les polémiques en enchaînant des déclarations misogynes, racistes ou islamophobes.
Même si le milliardaire a perdu ce mardi dans l’Ohio, devancé par le gouverneur Kasich, Trump est en tête dans les autres états. Il est largement favori, étant actuellement vainqueur dans une vingtaine d’états. Selon CNN, Ted Cruz semble être le seul capable de le menacer.
Chez les démocrates, Clinton creuse l’écart sur Sanders. On ne voit pas désormais comment le sénateur du Vermont pourrait rattraper l’ex-Première dame.
L’état-major d’Hillary Clinton redoutait les résultats de l’Ohio et de l’Illinois, des états où la crise économique a fait des ravages et où Bernie Sanders est populaire, mais l’ancienne secrétaire d’Etat a fait le plein des voix : l’ex-secrétaire d’État a remporté les cinq États en jeu mardi chez les démocrates. Avec aujourd’hui deux fois plus de délégués que Bernie Sanders, elle serait, rapporte le New York Times, « quasiment assurée » de recevoir l’investiture démocrate.






