La Bolivie se réveillait lundi sans dirigeant, après la démission forcée dimanche soir de son président Evo Morales, cédant à trois semaines de violentes manifestations et surtout à l’armée qui lui a retiré son soutien.
Les successeurs prévus par la Constitution en cas de départ du président ont en effet tous démissionné avec lui : le vice-président Alvaro Garcia, la présidente et le vice-président du Sénat et le président de la Chambre des Députés.
Dimanche soir, la deuxième vice-présidente du Sénat, l’opposante Jeanine Anez, a revendiqué son droit à devenir chef de l’Etat par intérim « avec le seul objectif d’appeler à de nouvelles élections », a-t-elle dit sur la télévision Unitel. Mais la nomination du remplaçant par interim d’Evo Morales revient au Parlement, où ses partisans sont toujours majoritaire.
Lundi matin, l’ex-président a appelé ses opposants, qu’il a qualifié de « racistes et putschistes », à ramener la paix dans le pays. « Qu’ils assument la responsabilité de pacifier le pays et de garantir la stabilité politique », a-t-il twitté.Il a également remercié de leur fidélité tous les hauts responsables politiques qui ont démissionné pour le suivre.