Le Conseil national des droits de l’homme (organisme officiel constitutionnel, indépendant) a «condamné l’usage de balles réelles par les garde-côtes algériens à l’encontre de citoyens sans défense, au lieu de porter secours à des personnes perdues en mer, ce qui est une grave violation des normes internationales», selon un communiqué diffusé dimanche 3 septembre. «Un troisième jeune se trouve toujours en réanimation à Oujda», a affirmé le CNDH sans donner son identité ni sa nationalité. Le CNDH a aussi indiqué que Smaïl Snabé «a été condamné à 18 mois» de prison en Algérie, sans donner les motifs.
Entretemps, les autorités algériennes ont indiqué après plusieurs jours de silence que «des tirs de sommation» ont été effectués par des garde-côtes algériens puis des «coups de feu tirés» face à «un refus d’obtempérer» de Marocains sur des jets-skis.
Le communiqué du ministère de la défense algérien indique que la marine «a lancé un avertissement sonore et sommés [les vacanciers marocains] de s’arrêter à plusieurs reprises. Malgré cela, ils ont refusé d’obtempérer et ont pris la fuite en effectuant des manœuvres dangereuses», selon la même source. Des informations sans aucun rapport avec la réalité des faits et contredit les versions des témoins directs.