Alors que les pays occidentaux ont entamé depuis quelques semaines leur campagne de vaccination contre la Covid-19, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) redoute que l’Afrique soit la grande oubliée des vaccins.
Si le développement de vaccins sûrs moins d’un an après l’apparition du coronavirus représente « une spectaculaire réussite », le continent africain court « le risque d’être laissé de côté », avertit l’OMS.
Selon la Branche africaine de l’OMS, l’ensemble des 54 pays du continent ont pourtant exprimé un intérêt pour l’accès aux vaccins, à travers le mécanisme COVAX. Or, depuis le début de cette semaine, 40 millions de doses de vaccins ont été administrées dans 50 pays, la plupart à revenu élevé. Des pays qui concluent des accords bilatéraux, faisant ainsi grimper les prix.
Néanmoins, en Afrique, la Guinée est l’unique pays en développement à fournir des vaccins et, à ce jour, « ceux-ci ont été administrés à seulement 25 personnes ».
Dans le cadre du dispositif COVAX, la communauté internationale s’est donc engagée à vacciner au moins 20% de la population africaine d’ici la fin de 2021. Il s’agit ainsi de fournir un maximum de 600 millions de doses, sur une base de deux doses par individu, distribuées par phases.
Selon l’OMS, 30 millions de doses devraient initialement commencer à être livrées dans les pays d’ici le mois de mars. Dans ce planning, l’objectif est de couvrir 3% de la population en donnant la priorité aux professionnels de la santé et à d’autres groupes prioritaires.