Le parquet européen a ouvert en octobre 2022 une enquête sur l’achat de vaccins anti-Covid dans l’Union européenne. Tout commence quand la Commission européenne décide, en 2020, de procéder à des acquisitions vaccinales massives pour le compte des 27 États membres. Plus de la majorité des doses ont été achetées ou réservées au duo américano-allemand Pfizer/BioNTech.
Le parquet européen, officiellement institué en 2021, est un organe indépendant chargé de lutter contre la fraude aux fonds de l’Union, et toute autre infraction portant atteinte à ses intérêts financiers (corruption, blanchiment de capitaux, fraude transfrontière à la TVA).
Cette instance supranationale jouit de prérogatives beaucoup plus importantes que celles de l’Office européen de lutte antifraude (Olaf). Un accord avec BioNTech/Pfizer portant sur l’achat de jusqu’à 1,8 milliard de doses à partir du printemps 2021 et estimé à l’époque à 35 milliards d’euros a notamment été examiné à la loupe.
La Cour des comptes européenne (CCE), le principal organe de surveillance budgétaire de l’Union européenne, avait déclaré qu’elle n’avait reçu aucune des informations demandées concernant les négociations préliminaires. La raison en est simple : Des soupçons de corruption pèsent sur tout le processus.