Dans une interview realisée par lematin, le sélectionneur marocain Vahid Halilhodzic s’est confié, une heure durant, sur plusieurs aspects de l’équipe nationale. Pourquoi il a choisi le Maroc, la discipline instaurée au sein du groupe, les critiques subies après le match nul face à la Mauritanie, le cas Mohamed Ihattaren ou encore celui d’Amine Harit, la qualification à la Coupe du monde 2022, Halilhodzic dit tout.
Sans mâcher ses mots, ni jeter des fleurs sur son travail, Halilhodzic a commencé par expliquer, autour des raisons qui l’ont poussé à quitter le FC Nantes, que le challenge que lui avait offert le président de la FRMF était très intéressant, même si, sur l’aspect financier, il n’était pas très lucratif par rapport à ce qu’il percevait dans son club de cœur, le FC Nantes. Il ajoute en outre, qu’il avait quitté le club français parce qu’il n’était pas d’accord avec la politique du président du club, « je n’étais pas sûr de venir au Maroc. Je me suis mis d’accord avec le président de la FRMF qui m’a proposé un challenge intéressant. Je connais le Maroc, parce que j’avais déjà entraîné ici il y a 22 ans (…) J’essaye de faire en sorte que l’équipe retrouve son niveau », a-t-il indiqué.
Autour des performances de l’équipe nationale, Vahid a clairement noté qu’il n’a pas du tout apprécié les critiques que lui et ses joueurs avaient subies après le match nul face à la Mauritanie et qu’à son sens, le match face à la Mauritanie était un bon match, « on s’est créé 21 occasions et l’adversaire est arrivé une seule fois dans nos seize mètres. C’était presque un match parfait, sauf qu’on n’a pas marqué de but. (…) », déclare-t-il sans mâcher ses mots. S’il y a une chose qui a bouleversé le fonctionnement de l’équipe nationale post-Renard, c’est bien la rigueur disciplinaire instaurée par Halilhodzic. Celui-ci affirme qu’à son arrivée parmi l’équipe nationale, il « [a] donné une feuille de route de comportement pour tout le monde. Quand on vient en équipe nationale, voilà le règlement à respecter. Si quelqu’un ne se comporte pas bien, malheureusement il ne sera pas dedans. (…) Cette équipe nationale n’appartient pas seulement aux joueurs, mais aux 38 millions de Marocains qui regardent cette équipe avec beaucoup d’intérêt ».
Interrogé sur les raisons qui l’ont poussé à écarter Amine Harit de la sélection national, il se défend : « je ne l’ai pas écarté. J’ai sélectionné à sa place Sofiane Boufal. Amine Harit a eu sa chance, mais il n’a pas bien joué. (…). On ne peut pas jouer autant d’années en équipe nationale sans apporter un plus ». Et d’ajouter que ce qui lui manque aujourd’ui, dans l’équipe nationale, ce sont « de bons joueurs », avant de préciser « les gens disent que Vahid ne respecte pas les joueurs locaux. C’est du vrai n’importe quoi, alors que j’ai convoqué jusqu’à maintenant une dizaine de joueurs locaux. Maintenant pour jouer et devenir titulaire, il faut améliorer certaines choses. Il y a des joueurs très importants, mais il faut qu’ils s’améliorent au niveau physique et de la répétition d’efforts. Si certains pensent autrement ça veut dire qu’on n’a pas le même regard football ».
En conclusion, Vahid, qui a déjà qualifié trois sélections en Coupe du monde, a affirmé sa détermination à qualifier le Maroc pour la Coupe du monde 2022 : «Ça ne va pas être facile, mais on a le potentiel pour réaliser le rêve de tous les Marocains», a-t-il assuré.