Le Premier ministre français Manuel Valls a écarté ce mercredi une « remise en cause » de l’article 2 du projet de loi travail sur les accords d’entreprises, un des plus contestés, répétant qu’il n’y aurait pas de « retrait » du texte.
« La CGT ne fait pas la loi dans le pays », a-t-il lancé à l’Assemblée nationale au sujet des blocages organisés par la centrale syndicale, après plus de trois jours d’absence de France pour un voyage au Proche-Orient.
Pour sa part, Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a estimé mercredi que retirer le projet de loi travail, comme le réclament la CGT et FO, serait « inacceptable ».
« Il est hors de question que le gouvernement renonce à ses engagements, que ce soit en retirant la loi ou en la vidant de sa substance. Ce serait un coup dur pour les salariés car ils perdraient le bénéfice des nouveaux droits reconnus par le texte », déclare le numéro un de la CFDT dans un entretien au Parisien.
Citant quelques points du texte, dont la loi la garantie jeunes, le compte personnel d’activité ou encore la lutte contre les travailleurs détachés, Laurent Berger insiste: « renoncer à cette loi serait renoncer à tous ces droits, ce qui serait inacceptable ».