Le variant Omicron, dont la découverte a été annoncée le 25 novembre dernier en Afrique du Sud, pose encore de nombreuses questions et peu de certitudes existent à ce stade. Classé « préoccupant » par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ce nouveau variant devenu rapidement majoritaire en Afrique du Sud présente un nombre de mutations inédit.
Une étude a été menée par le groupe Discovery, groupe sud-africain d’assurances médicales privé et les scientifiques du Conseil sud-africain de la recherche médicale. Une conférence de presse relayant les résultats de ces travaux a été donnée ce mardi par le président de Discovery, Ryan Noach, relayée par Bloomberg et l’AFP.
Les travaux se basent sur les résultats de 78.000 tests PCR obtenus entre le 15 novembre et le 7 décembre.
Selon cette étude, face au variant Omicron, la double dose du sérum de Pfizer-BioNtech serait efficace à 70% contre les hospitalisations en Afrique du Sud. Le vaccin était auparavant efficace à 93% contre les cas sévères.
Ce même vaccin serait également efficace à 33% contre l’infection due à ce nouveau variant.
Les données semblent également indiquer que le risque d’hospitalisation en cas de contamination d’Omicron est plus faible de 29% chez les adultes, par rapport à de précédentes vagues. Une tendance qui ne serait pas la même pour les enfants et adolescents de moins de 18 ans, qui seraient eux à 20% plus susceptibles d’être admis à l’hôpital.
Le risque de réinfection serait également plus élevé. Sur ce point précis, l’OMS avait déjà soulevé cette possibilité le 8 décembre dernier:
« Des données préliminaires venant d’Afrique du Sud suggèrent un risque de réinfection » des personnes guéries de la maladie ou vaccinées « plus élevé avec Omicron, mais davantage de données sont nécessaires » pour tirer des conclusions plus fermes, avait averti le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, adoptant une posture de prudence.
« La gravité des cas est 25% inférieure à ceux de la première vague » de pandémie l’an dernier, a souligné au cours de la conférence de presse de ce mardi le Dr Cheryl Cohen, de l’Institut national des maladies transmissibles (NICD), qui a participé à l’étude. Mais « malgré des cas moins sévères, les systèmes de santé pourraient être débordés par le volume des contaminations, compte tenu de la propagation rapide d’Omicron », a cependant mis en garde Ryan Noach.






