L’opposition vénézuélienne promet de réaliser samedi sa «plus grande démonstration de force» depuis le début de la vague de protestations, début avril, qui demandent le départ du président socialiste Nicolas Maduro.
«Pour ce 50e jour de résistance, nous allons organiser la plus grande démonstration de force de cette période», a déclaré Juan Andrés Mejia, un des jeunes députés qui dirige les manifestations.
L’objectif sera de «démontrer à ceux qui pensent qu’ils nous ont fait reculer, que nous sommes plus actifs que jamais, que le peuple est plus impliqué en faveur du changement», a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse.
À noter que, selon le tout dernier bilan du parquet, diffusé vendredi, les incidents qui entourent ces rassemblements quasi quotidiens ont fait 47 morts, dépassant désormais les 43 décès enregistrés lors la précédente grande série de défilés anti-Maduro, survenues entre février et mai 2014.
Les manifestations dégénèrent la plupart du temps en affrontements avec les forces de l’ordre, où les projectiles en tous genres et les cocktails Molotov des uns répondent aux gaz lacrymogènes, balles en caoutchouc et canons à eau des autres.
Pour rappel, sept Vénézuéliens sur dix souhaitent le départ du président Maduro, selon les sondages, alors qu’une profonde crise économique et sociale alimente la colère populaire. Ce pays pétrolier, ruiné par la chute des cours du brut, est frappé par de graves pénuries d’aliments et de médicaments. L’inflation y est la plus élevée au monde et la criminalité incontrôlable.
L’opposition exige des élections générales anticipées et rejette la décision du chef de l’État de convoquer une assemblée constituante pour réformer la Constitution datant de 1999, estimant qu’il s’agit d’une manoeuvre pour repousser le scrutin présidentiel prévu fin 2018 et s’accrocher au pouvoir.