Les prises de commande algériennes en terme d’armement français n’ont pas été freinées par la crise sanitaire mondiale. 51 millions d’euros ont été dépensés en matériel antiémeute et 134 millions d’euros depuis le début du Hirak.
Le gouvernement français a approuvé en 2020 une vente d’armes de près de 51 millions d’euros à l’Algérie, alors qu’il s’est engagé à faire pression sur la question des droits humains après les récentes répressions du régime contre les manifestants. Les autorités algériennes continuent de cibler opposants politiques, militants, journalistes et internautes, multipliant répression féroce, poursuites judiciaires et condamnations sommaires.
«L’Algérie a acheté de la France en 2020 des ML3, ML7, ML11, ML13, ML15, ML18, ML21 et des formations AMA4 avec une somme de plus de 51 millions d’euros. L’Algérie, premier acheteur du matériel antiémeute de la France, a déboursé plus de 134 millions d’euros pour se procurer ce matériel de la France durant le Hirak» note le site Lavantgarde-algerie.
Malgré les critiques, la France poursuit sa livraison d’armes à l’Algérie, engagée dans une impasse politique majeure, alors même que le ministre du travail et de la sécurité sociale algérien, Hachemi Djaâboub, a qualifié la France «d’ennemi éternel et traditionnel» de l’Algérie au cours d’une séance de questions orales au Sénat début avril.
Des ONG affirment que les manifestants sont constamment «atteints par des gaz lacrymogènes» et que les policiers algériens font indistinctement «usage de balles à blanc, balles en caoutchouc, chevrotines contre les manifestants».






