La Cour d’appel de Rabat a confirmé ce 23 décembre la condamnation prononcée en mars dernier en première instance à l’encontre de quatre journalistes et un conseiller parlementaire. Ces derniers sont poursuivis pour avoir publié des informations relatives aux travaux d’une commission parlementaire.
Quatre journalistes et un conseiller parlementaire ont été condamnés lundi 23 décembre dans la matinée par la cour d’appel de Rabat à six mois de prison avec sursis et à 10.000 dirhams d’amende chacun, confirmant ainsi le verdict prononcé le 27 mars dernier en première instance.
Il s’agit de Mohamed Aheddad, ancien journaliste au quotidien Al Massae, actuellement à Al Jazeera, Abdelhak Belachgar, journaliste à Akhbar Al Yaoum, Kaoutar Zaki et Abdelilah Sakhir, journalistes au site d’information Aljarida24, ainsi que Abdelhak Hissan, conseiller parlementaire membre de la Confédération démocratique du travail (CDT).
Les cinq sont poursuivis depuis début 2018, suite à une plainte déposée par le président de la Chambre des conseillers, Hakim Benchamach. Les quatre sont accusés d’avoir divulgué des informations en lien avec les travaux de la commission d’enquête parlementaire sur la Caisse marocaine des retraites (CMR).
Le conseiller Abdelhak Hissane était lui poursuivi pour “violation du secret professionnel” pour avoir fourni, selon l’accusation, des informations sur cette commission aux journalistes. Une manifestation de soutien au conseiller syndical s’est tenue devant la cour d’appel de Rabat ce 23 décembre à l’appel du bureau provincial de la CDT à Rabat. Une cinquantaine de personnes ont répondu présent.
Rappelons que Hakim Benchamach a envoyé le 30 décembre 2016 une correspondance à Mustapha Ramid, alors ministre de la Justice et qui avait donc autorité sur le parquet pour l’ouverture d’une enquête sous la supervision du parquet pour définir les responsabilités et préparer les poursuites judiciaires au sujet de la violation du secret des travaux de la commission d’enquête sur la caisse marocaine des retraites à la chambre des conseillers.