Dans une vidéo de propagande ultra-violente, Daech menace tous les pays de la coalition. Mais c’est en France qu’elle a fait le plus de bruit: elle met en scène les terroristes du 13 novembre.
Depuis l’Inde, François Hollande a tenu à réagir d’un ton ferme à la diffusion de l’enregistrement sur le web par l’organisation EI: « Rien ne nous effraiera (…), ces images ne font que disqualifier les auteurs de ces crimes (…), nous ne nous laisserons pas impressionner ».
Ce qui retient l’attention des médias français ce matin, c’est, comme le dit Europe1 ce matin, « la violence inouïe qui se dégage de cette vidéo de 18 minutes . On ajoute que le message de ce film est « trés clair, sans limite ni retenue, conçu comme une bombe psychologique ».
La presse française est unanime ce matin pour qualifier la réalisation de « très professionnelle ». Le montage serait dynamique, les images percutantes et les effets spéciaux très efficaces. On notera « ces petites cibles rouges qui se promènent sur l’écran, sur le Premier ministre, sur le président, mais aussi sur les pompiers, les policiers ou les passants.
La vidéo est en français et met en scène quatre Belges, trois Français et deux Irakiens, ceux qui ont agi à Paris en novembre dernier. La voix off du film martèle que le message est « adressé à tous les pays participant à la coalition anti-djihadiste » qui intervient depuis septembre 2014 contre l’organisation de l’EI en Syrie et en Irak. On y voit les neuf kamikazes dire à la caméra: « Tuez-les tous, où que vous les rencontriez ». « Tous », rapelle Libération, ce sont, tous ceux qu’ils considèrent comme des mécréants. Autres extraits de la bande son de la vidéo: « Nos couteaux se rapprochent de vos gorges », ou encore « nous viendrons vous égorger jusqu’au pied de la Tour Eiffel ».
La vidéo passe sous silence la participation de Salah Abdeslam, toujours recherché,. Le Nouvel Ob’s met l’accent ce matin sur l’absence de celui qui est accusé d’avoir convoyé les kamikazes du Stade de France. Il aurait aussi renoncé à commettre un attentat dans le 18e arrondissement de Paris.