Marine Le Pen, candidate de l’extrême droite au second tour de la présidentielle française, a plagié le 1er mai au moins quatre passages d’un discours prononcé mi-avril par François Fillon, candidat de la droite éliminé au 1er tour, a constaté l’AFP.
Le 15 avril, M. Fillon louait dans son discours au Puy-en-Velay (centre-est) la géographie de la France, et notamment ses « frontières terrestres : les Pyrénées d’abord, qui engagent la France dans cet immense ensemble qu’est le monde hispanique et latin. Il y a la frontière des Alpes, vers l’Italie notre soeur et, au-delà, l’Europe centrale, balkanique et orientale ».
Quinze jours plus tard, lors de son meeting lundi à Villepinte (Seine-Saint-Denis), Marine Le Pen, qui cherche à séduire l’électorat conservateur, a prononcé les mêmes phrases, quasiment au mot près, en louant à son tour « les frontières terrestres : les Pyrénées qui engagent la France dans cet immense ensemble qu’est le monde hispanique et latin. Nos Alpes, qui nous ouvrent vers l’Italie notre soeur et, au-delà, l’Europe centrale, balkanique et orientale ».
« Un clin d’oeil assumé »
Interrogé par l’AFP sur ce plagiat, Florian Philippot, vice-président du parti Front national de Mme Le Pen, a assuré qu’il s’agissait en fait d’un « clin d’oeil assumé à un bref passage touchant d’un discours sur la France » de la part « d’une candidate de rassemblement qui montre qu’elle n’est pas sectaire ».