Après l’interdiction du burkini sur les plages de Cannes depuis fin juillet, c’est au tour du maire (PS) de Sisco (Haute-Corse), Ange-Pierre Vivoni, d’annoncer avoir pris un arrêté interdisant ce type de maillot de bain pour les musulmanes sur les plages de sa commune, après les incidents violents de samedi. Dimanche soir, le maire avait réuni son conseil municipal au lendemain de heurts entre jeunes corses et familles d’origine maghrébine ayant fait cinq blessés. L’élu nationaliste renvoie les deux «communautés» dos à dos dans la responsabilité des actes de samedi. «Il ne peut pas y avoir une société fondée sur les rapports de force, le communautarisme, le rejet de l’autre, et cela vaut pour tout le monde» a-t-il affirmé à France Info.
Selon des témoins, la rixe avait éclaté alors que plusieurs femmes qui se baignaient en burkini étaient prises en photo par des touristes.
Ange-Pierre Vivoni précise que l’arrêté anti-burkini sera enregistré mardi en préfecture. Pour en parfaire la légalité, le maire dit s’appuyer sur deux arrêtés similaires, notamment celui de la mairie de Cannes, validé par la justice. Et il se dit «prêt à défendre bec et ongles» son arrêté.