Des hommages sont prévus dans plusieurs villes pour saluer la mémoire de George Floyd, au moment où auront lieu ses obsèques.
Lille, Grenoble, Paris, Dijon, Amiens… Au lendemain de l’annonce par le ministre de l’intérieur français, Christophe Castaner, d’une «tolérance zéro» contre le racisme au sein des forces de l’ordre, de nouveaux rassemblements et hommages sont prévus, mardi 9 juin, à 18 heures, dans plusieurs villes de France, pour saluer la mémoire de George Floyd, au moment où auront lieu ses obsèques à Houston.
Bien qu’interdits par la loi en raison de la crise sanitaire, ces rassemblements sont tolérés et ne donneront pas lieu à des «sanctions», a déclaré le ministre de l’intérieur.
A Paris, SOS-Racisme appelle à un «rassemblement solennel» sur la place de la République pour rendre hommage à George Floyd, cet Afro-Américain de 46 ans tué le 25 mai à Minneapolis par un policier blanc, un «crime raciste». Plusieurs syndicats (CGT, FSU, UNSA), partis politiques (EELV, PS, LFI, PCF), organisations étudiantes et lycéennes (Fage, Unef, UNL), associations et organisations non gouvernementales (Ligue des droits de l’homme, MRAP, CRAN) se sont associés à cet appel.
D’autres rassemblements sont annoncés à Lille, Grenoble, Dijon, Amiens, Bourges, Poitiers et Angers, où la préfecture a pris un arrêté d’interdiction. A Toulouse, la manifestation est prévue mercredi. Les rassemblements contre les violences policières ont rassemblé 23 300 personnes en France samedi, dont 5.500 à Paris, selon des chiffres du ministère de l’intérieur.
Le président de la République, Emmanuel Macron, a demandé au gouvernement d’«accélérer» dans ses propositions pour améliorer la déontologie des forces de l’ordre, alors que la question des violences policières, déjà dénoncées lors du mouvement des «gilets jaunes», ne cesse d’empoisonner l’exécutif.
En 2019, «une trentaine d’enquêtes judiciaires ont été engagées contre des policiers sur des propos racistes», a déclaré mardi M. Castaner, qui souhaite désormais qu’une suspension administrative soit engagée systématiquement dans ces cas-là.
Le ministre a également saisi vendredi le parquet de Paris pour des messages racistes publiés sur Facebook et attribués à des membres des forces de l’ordre, comme l’a révélé le site d’information Streetpress.