Le Mercredi 11 novembre à 18h30. Les portes s’entrouvrent sur une ambiance feutrée d’une salle archi-comble, celle du théâtre Mohammed V de Rabat, où « Visa For Music » a déposé, pour la seconde fois, ses bagages. De nombreux mélomanes, pour la plupart fidèle depuis le début de ce salon musical, ont répondu présent.
Lors de cette cérémonie d’ouverture, de vibrants hommages ont été rendus à quatre formations dont Rakia Damsiria, la grande diva marocaine qui a marqué ces 40 dernières années de son style, de sa voix et de sa présence l’évolution de la chanson des Rwayes du Souss.
Les ivoiriens de Magic System, qui ont fait danser des générations entières grâce au Zouglou, un mélange de musique et de dance aux vertus sociales avérées, ont aussi été honorés au côté de Aziz Samhaoui, un chanteur marocain qui n’a cessé de valoriser le patrimoine nord-africain avec une forte ouverture sur le jazz et la poésie.
Un hommage a aussi été rendu à la poétesse libre et émancipée, Hadda Ouâkki. Chanteuse au timbre unique et à la carrière exemplaire, Ouâkki est une figure légendaire de la scène traditionnelle du Moyen-Atlas contemporain.
Des « showcases » qui annoncent une soirée haute en couleur
Fidèle à son choix de présenter une programmation éclectique, Visa For Music a donné le ton lors d’une soirée d’ouverture, où régnait une abondance de joie et de couleur. Au menu : Said Chraibi ( Maroc), Blick Bassy (Cameroun), Creole (Colombie) et Cairokee (Egypte).
Le maître marocain de la musique arabo-andalouse, Said Chraibi, a pris, à travers son sextet, le plus grand plaisir à réveiller le classique. Avec sa voix enjôleuse, le chanteur Blick Bassy a pris le relais, pour faire vibrer les spectateurs avec ses rythmes qui vacillent entre ses influences musicales issues de ses origines camerounaises et son inspiration par le blues. Le groupe afro-colombien, Créole, a, quant à lui, mis le feu avec sa très belle reélecture de la fête caribéenne.
La soirée a fini en beauté avec » Cairokee « , un groupe cairote, aux mélodies rock, qui chante la révolution. Fondé par des amis d’enfance, le groupe égyptien puise son nom de scène de la combinaison « Caire » (leur ville d’origine) et « Karaoké ».