Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, s’est félicité, de «résultats encourageants» qui permettent de «tracer des perspectives prometteuses», en marge de la visite en Algérie de son homologue français. Mais la propagande officielle algérienne martelait d’autres propos.
Emmanuel Macron a dit vouloir ouvrir «une page nouvelle» dans les relations bilatérales avec l’Algérie. Il a évoqué la relance de plusieurs comités intergouvernementaux, dont le comité de haut niveau (CHN), le comité mixte économique franco-algérien, le comité de dialogue stratégique algéro-français et «une intensification des visites de haut niveau». Las ! la propagande du régime algérienne considère que le président français «n’a rien obtenu et retournera à Paris les mains vides». «Les entreprises françaises sont de moins en moins compétitives, car elles sont trop habituées à une logique mercantile, désormais proscrite dans l’ère de l’Algérie nouvelle», a indiqué un reportage de la télévision officielle, entre autres propos à peine croyables.
Le chef de l’État français est arrivé jeudi 25 août en Algérie pour une visite officielle de trois jours qui s’avère déjà être un échec tonitruant.
Le président français Emmanuel Macron s’est félicité qu’Alger aide «à la diversification» des approvisionnements en gaz de l’Europe, en augmentant ses exportations vers l’Italie, au deuxième jour d’une visite officielle en Algérie, mais lui-même n’a pu rien obtenir. «Nous ne sommes pas en compétition avec l’Italie» sur le gaz algérien, a assuré Emmanuel Macron dans des déclarations à la presse, en soulignant le «faible poids du gaz dans le mix énergétique» de la France.
Emmanuel Macron a démenti que la France quémande du gaz à l’Algérie. «La France dépend peu du gaz dans son mix énergétique, à peu près 20%, et dans cet ensemble, l’Algérie représente 8 à 9%, on n’est pas dans une dynamique où le gaz algérien pourrait changer la donne».
En outre, Alger, qui snobe la France, avait annoncé une nouvelle augmentation d’ici la fin de l’année de ses livraisons de gaz à l’Italie via le gazoduc Transmed, dont elle est devenue le premier fournisseur devant la Russie, après l’invasion de l’Ukraine. Depuis le début de l’année, l’Algérie a fourni à l’Italie 13,9 milliards de m3, dépassant de 113% les volumes programmés auparavant. L’Algérie est le premier exportateur africain de gaz et fournit environ 11% du gaz consommé en Europe.