Un volontaire de la MINURSO, qui figure parmi les 73 membres expulsés par le Maroc, a dénoncé dans une lettre l’attitude des responsables de ladite mission à son égard et de certains de ses collègues faisant partie du Programme des volontaires de l’ONU (UNV).
Dans sa lettre publiée, jeudi, par Inner City press, une agence de presse spécialisée dans les informations de l’ONU, ce volontaire se dit victime d’une politique de discrimination de la part de la MINURSO qu’il accuse d’avoir choisi minutieusement les candidats devant faire l’objet d’expulsion et partant, de cessation d’emploi « à cause de fautes commises par autrui » allusion aux propos de Ban Ki-moon qui ont irrité le Maroc, alors que d’autres ont été envoyés à Las Palmas en attendant.
Cet homme qui dit avoir travaillé pour la MINURSO jusqu’au 17 de ce mois lorsqu’il a reçu une lettre du Ministre de l’Intérieur du Maroc « me demandant de quitter le Maroc d’ici le 20 mars », en veut à cette mission d’avoir évité d‘appliquer le règlement qui, dans pareille situation, prévoit une « Evacuation de sécurité » qui lui aurait permis de bénéficier d’un redéploiement au lieu d’être renvoyé. Selon lui, la MINURSO cherche ainsi à faire des économies en mettant à sa disposition uniquement un billet de retour chez lui alors que d’autres ont été installés à Las Palmas pour l’instant.
Ce volontaire de la MINURSO fait état également de l’envoi, le même jour, par un responsable de la MINURSO, un certain Hatim Sobier, d’une demande, au siège de l’UNV à Bonn, faisant état de la résiliation anticipée et immédiate de son contrat, et celui d’autres de ses collègues en pareille situation.
Selon lui, la MINURSO a eu recours à la manipulation en évitant intentionnellement d’utiliser l’évacuation pour raison de sécurité à long terme juste, afin d’éviter de payer de l’argent au programme de l’UNV, préférant ainsi « mettre fin à notre contrat avec effet immédiat ». Il a précisé, à cet égard, que la liste du personnel (frappé par la mesure d’expulsion) a été fournie à l’autorité marocaine, « je veux dire qu’elle n’a pas été choisie au hasard ».
Ce volontaire s’estime, lui et certains de ses collègues, tous faisant partie du personnel technique « qui n’a rien à voir avec la politique » victimes de cette situation « à cause des erreurs commises par d’autres personnes » qui leur ont fait perdre leur travail.






