Dans l’industrie de la musique, les femmes ont encore du mal à se faire une place, que ce soit à l’affiche des grands festivals pop, rock ou électro, dans les équipes de programmation ou dans les maisons de disques.
Si on s’en tient aux ventes de disques, les exemples de réussites au féminin ne manquent évidemment pas, à commencer par la chanteuse britannique Adele, au sommet des charts l’an dernier, mais aussi Beyoncé, Rihanna, Madonna, Lady Gaga.
Mais derrière ces têtes d’affiche, la situation est plus compliquée.
« Statistiquement, beaucoup moins des femmes sont présentes dans les festivals et à la tête des compagnies de disques », relève Jessica Sobhraj, présidente de Women in Music, une association présente au Midem, le salon international de la filière, à Cannes dans le sud-est de la France..
Aux Etats-Unis et au Canada, moins de 6% des « producteurs reconnus sont des femmes », selon Women In Music, qui relève aussi qu’aucune femme n’a remporté le Grammy du meilleur producteur en 46 ans.
En France, le constat est le même: la Fedelima, organisation qui fédère les « lieux et projets dédiés aux musiques actuelles », recense 25 directrices (ou codirectrices) sur 141 structures.
À noter que pour la troisième année consécutive, Women In Music a organisé au Midem des rencontres de « speed dating » exclusivement féminines: soit une occasion rare de parler business entre professionnelles dans un milieu où les dirigeants sont souvent des hommes.