Par Nadia DREF
Pour sa
première expérience hors de l’Hexagone, meilleurtaux.ma, un des leaders français spécialiste du courtage financier, a décidé de poser bagage au Maroc et vient de s’allier avec LC2FL, une société marocaine d’investissement détenue par le promoteur immobilier Yassine Lahlou.
A cet effet, un fonds d’investissement de 3 millions de DH, appelé, Equylah Finances, a été créé. Barlamane.com est parti à la rencontre de Lahlou, directeur général de meilleurstaux.ma, qui a bien voulu se confier à ce site:
Barlamane.com : » Meilleurstaux.ma » se veut le premier site en ligne de courtage immobilier au Maroc. Qu’est ce que cela apportera de concret à la clientèle marocaine?
Yassine Lahlou : Meilleurstaux.ma cible, en premier lieu, la classe moyenne. Nous visons également tous les acquéreurs voulant acheter un bien immobilier au Maroc, sauf ceux dédiés au logement social. L’accompagnement des clients marocains se fera à travers l’écoute, le conseil, le suivi de la mise en place et le traitement de leurs dossiers. Nous leur garantissons plus de rapidité dans l’octroi du crédit immobilier et un gain d’argent, car, grâce aux partenariats que nous avons scellé avec les banques de la place, nous allons négocier pour eux des taux plus bas. Pour ce faire, nous avons conclu des accords avec quatre banques. Un cinquième partenariat est en cours de finalisation. Nous allons aussi nous appuyer sur des partenariats avec des notaires, des agences immobilières structurées, des sites immobiliers, la presse…
Déjà, le portail www.meilleurtaux.ma offre un package complet d’informations, de guides et de services essentiels pour les futurs acquéreurs. Outre le baromètre des taux qui propose un panorama des taux immobiliers pratiqués au Maroc, le site met à la disposition des clients un ensemble de simulateurs qui leur permettront de comparer les offres existantes sur le marché.
Quelles sont vos ambitions pour le marché marocain ?
Le marché immobilier marocain est prêt et mature. Il est encore tôt de se prononcer sur le sujet -notre activité commence à peine sur le territoire- mais je peux déjà vous dire que nous étudions d’autres développements et implantations au Maroc, en dehors de Casablanca.
Quel est le poids actuel du marché immobilier marocain ?
La production annuelle de crédit immobilier au Maroc est de 27 milliards de DH. Le montant moyen des crédits immobiliers est de 430 000 DH, mais atteint plus de 800 000 DH à Casablanca et Rabat. Malgré une baisse des transactions, le marché de la promotion immobilière reste très porteur. La baisse du taux directeur de Bank Al Maghrib, l’intensification de la concurrence sur les crédits immobiliers ainsi que la baisse du prix du m² sont les principales raisons qui incitent les marocains à devenir propriétaires.
Les promoteurs immobiliers ont-ils, actuellement, de la visibilité?
Les temps s’avèrent durs pour les promoteurs immobiliers notamment pour ceux qui développent des projets dans des villes où existe une surabondance de l’offre. La crise a fait que l’optimisme du client a baissé ce qui a entraîné un recul des ventes. Résultat : les promoteurs, qu’ils soient grands, moyens ou petits, se retrouvent avec un grand stock de biens immobiliers non vendus. Toutefois, il y a d’autres opérateurs qui cartonnent grâce au bon rapport qualité/prix des produits proposés .
A votre avis, comment sortir de ce marasme ?
A mon avis, il faut une réelle volonté politique et une mobilisation de tous les acteurs. Les banques doivent, d’une part, faire un effort au niveau de la baisse des taux. Déjà une banque de la place présente un taux plus bas. D’autres établissements financiers, le proposent aussi pour les clients qui savent négocier. In fine, une chose est sûre, il y aura un alignement des taux.
D’autre part, l’état doit aider le citoyen, soit à travers l’octroi d’avantages fiscaux ou de prêts à taux zéro aux primo-acquéreurs ou soit à travers la réforme du plan d’épargne logement.
Les promoteurs immobiliers, quant à eux, doivent baisser les prix, qui restent très chers surtout dans les grandes villes, pour redonner au citoyen l’espoir et l’envie d’investir. Il faut insuffler de l’optimisme.






