L’ex détenu à Guantánamo, Younous Chekkouri, raconte comment les services de renseignement britanniques ont été impliqués dans sa torture pour un crime qu’il n’a pas commis.
Dans un article de presse intitulé «Après 13 ans a Guantánamo, torture pour un crime que je n’ai pas commis, je ne serais jamais libéré de la souffrance», traitant de l’implication des services de renseignement britanniques dans la torture des détenus islamistes en Afghanistan et à la base navale de Guantánamo, Younous Chekkouri, l’ex-détenu à cette base raconte comment il a été torturé pour « un crime qu’il n’a pas commis ».
L’article finalisé par une membre de l’organisation non gouvernementale britannique « Reprieve » et publié le jeudi 20 juillet 2018 au site électronique « metro.co.uk », fait état des circonstances du déplacement de Younous Chekkouri en compagnie de son ex-épouse en Afghanistan en quête de travail dans une organisation d’aide étrangère, avant de quitter ce pays en 2002, après son envahissement par l’armée américaine, pour être capturé au Pakistan par des forces locales au motif d’être un combattant étranger.
Livré, à l’instar de centaines de cas similaires, à l’armée américaine moyennant une prime de 5.000 dollars US, Chekkouri a été, sauvagement torturé et humilié dans un aéroport à kandahar, transformé en camps de prisonniers, notamment par des Américains, des Afghans et vraisemblablement des Anglais parlant le dialecte arabe égyptien, ajoute l’article. Ces derniers étaient en possession de plusieurs photos de Marocains et de ressortissants nord-africains évoluant en Grande-Bretagne. Ils l’ont alors invité à reconnaître être membre d’«Al Qaïda», sous peine d’être renvoyé au Maroc pour y être torturé. Après deux mois de détention, il a été transféré à Guantánamo où il a été interrogé à deux reprises, par des agents britanniques.
Younous Chekkouri qui s’est référé à un rapport publié par le parlement britannique fustigeant l’implication des services de sécurité anglais dans le recueil de renseignements résultant de la torture, s’est interrogé, dans cet article, comment un pays comme la Grande-Bretagne qui se targue de la primauté du droit, tolère de tels abus.
Tout en indiquant qu’aucune charge n’a été retenue contre lui et qu’il n’a reçu aucune excuse ou explication sur les années de détention à Guantánamo, Younous Chekkouri qui a conclu qu’il ne serait jamais libéré de la souffrance et du sarcasme de ses bourreaux, sachant qu’il suit une médication anti-dépressive, a précisé qu’il reconstruit sa vie au Maroc où il s’est remarié.






